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Le HC Yverdon et le HC Vallée de Joux se retrouvent face à face en 1re ligue

20 septembre 2013

Hockey – 1re ligue – A l’heure de la reprise, demain à domicile pour chacune des deux équipes nord-vaudoises, on a confronté les entraîneurs Beat Kindler et Christian Renaud sur huit points qui rythmeront leur saison.

«On veut montrer aux autres que la vallée de Joux existe aussi !» Beat Kindler, entraîneur du HC Vallée de Joux.

La préparation

Préparation a rimé avec nouveauté pour les deux clubs nord-vaudois. A la vallée de Joux, car c’est la saison post-promotion. «On a augmenté un peu la charge, souligne Beat Kindler. La grosse nouveauté, c’est le travail tactique qu’on effectuait moins les années précédentes. Mais on ne va pas changer une équipe de 2e ligue en équipe de 1re ligue en cinq semaines.» Les Combiers s’entraînent ainsi deux (plutôt) à trois fois par semaine.

A Yverdon, la nouveauté concerne l’entraîneur, Christian Renaud, pour la première fois aux commandes dès la préparation. «C’est allé crescendo. Ça nous a permis de connaître les nouveaux et que ceux-ci trouvent leur place.» Le mentor yverdonnois a pu compter sur des hommes concernés et nombreux aux entraînements. Il en a aussi profité de faire tourner les lignes, «pour trouver les compatibilités».

Les adversaires directs

Les deux entraîneurs sont d’accord sur une chose, il y a trois équipes qui seront au-dessus du lot cette année : Sion, Guin et Franches- Montagnes. Beat Kindler y associe Uni Neuchâtel, prêtant aussi de belles qualités à Genève-Servette II. «Nos adversaires directs seront donc tous les autres.» «Nos adversaires seront un peu toujours les mêmes», estime Christian Renaud. Star Lausanne, la Vallée, Villars et Saint-Imier devraient se battre avec Yverdon. «Genève est une inconnue pour moi et Saastal, c’est toujours la surprise.» Une surprise qui semble toutefois s’être affaiblie cette saison.

Le dilemme

Les dilemmes ne manquent pas pour un entraîneur. Il y en a de tous les ordres. Certains se résolvent, d’autres non. Lesquels inquiètent nos deux coaches ?

«Il faudra trouver le juste milieu pour ne pas trop en demander aux leaders, estime Christian Renaud. Je dois trouver une bonne gestion du temps de glace, car il y a beaucoup de matches, et on n’a pas de maîtrise sur les blessures.»

Au HCVJ, le dilemme est géographique. «On n’est pas sur la bonne route, image Beat Kindler. J’essaie d’expliquer qu’on n’est pas au bout du monde, mais les gens le croient. C’est un problème d’attirer assez de joueurs.» L’effectif des Combiers est un peu court et le Marsupilami aurait bien voulu attirer un ou deux bons joueurs de plus. Mais ce n’est ni dans les moyens, ni dans la philosophie du club de faire dans la surenchère.

L’objectif

Les choses sont claires : prioritairement, le HC Yverdon veut jouer les playoffs et le HC Vallée de Joux cherche le maintien.

«On souhaite faire mieux que l’an dernier, soit viser la sixième ou septième place. Mais il est clair que la saison sera ratée si on ne joue pas les playoffs», commente Christian Renaud.

«Je vise toujours un peu plus haut que tout le monde, car avec le moral et le coeur, on peut déplacer des montagnes. Mais pour atteindre les playoffs, j’ai besoin que tout le monde y croie, tire à la même corde. Ça, c’est mon job», affirme Beat Kindler.

«Il est clair que la saison sera ratée si on ne joue pas les playoffs !» Christian Renaud, entraîneur du HC Yverdon-les-Bains.

La première journée

Le championnat débute demain pour les deux formations nord-vaudoises. Le HC Yverdon reçoit Forward-Morges, pour un premier derby vaudois, à 18h. Quant aux Combiers, ils auront des débuts difficiles avec la réception, à 18h30, du HC Franches-Montagnes.

La question

«On se crée beaucoup d’occasions, mais on a une peine folle à concrétiser.» A Yverdon, Christian Renaud se pose des questions sur l’efficacité offensive de son équipe, et notamment quand elle doit faire le jeu. «On va travailler là-dessus. Marquer, ce n’est pas donné à tout le monde, mais si chacun fait des efforts, ça va venir.» Le HC Yverdon saura-t-il marquer des buts ?

«Parfois, je me demande si tous mes hommes sont conscients de ce qu’ils doivent investir pour la 1re ligue. Je ne pense pas que tous se rendent compte des sacrifices nécessaires.» Beat Kindler est persuadé que, si elle prend conscience des efforts à consentir, son équipe a les moyens de militer à cet échelon. Alors, a-t-elle le niveau de la 1re ligue ?

L’homme à suivre

A l’heure d’évoquer leur effectif respectif, les deux entraîneurs se montrent très modestes et prudents. Ou calculateurs ? Quoiqu’il en soit, tous deux mettent en avant l’équipe. «Si on n’a pas le collectif, on aura de gros problèmes», affirme-t-on au Sentier. «Les seuls qui peuvent nous faire gagner des points à eux seuls, ce sont les gardiens», glisse-t-on côté yverdonnois.

Par conséquent, c’est nous qui prenons les devants : l’homme à suivre dans les hauteurs du district sera Zachary O’Donnell : talentueux, le jeune buteur sera-t-il autant intenable en 1re ligue ? Et au bout de la plaine de l’Orbe, il s’agira de Vincent Deriaz. Le bouillant centre du HCY, fraîchement revenu dans la Cité thermale, aura un rôle de leader à tenir. Et une sacrée production offensive à assurer.

La rivalité nord-vaudoise

Le sujet fait l’unanimité : elle n’existe pas. «On est loin de tout le monde. On l’a vu quand il s’agit d’attirer des renforts», ironise Beat Kindler. Et son homologue d’étayer : «Mes hommes n’ont jamais affronté la Vallée. Déjà, on ne se rencontre même jamais en juniors. Mais peut-être que la rivalité se créera avec le temps, si on se côtoie encore pendant quelques années en 1re ligue. A l’heure actuelle, la rivalité est plus forte avec Star et Morges.»

Le défi

En plus de l’objectif, chaque équipe aura des défis à relever cette saison. «Le but est de faire grandir ce groupe, très jeune», se projette le coach yverdonnois. C’est que parmi les rares routiniers de son contingent, le HCY devra faire sans Julien Christinaz, touché à un genou et pour qui la saison est peut-être terminée. Le club s’emploie à dénicher un remplaçant.

«On veut montrer aux autres que la vallée de Joux existe aussi. On est un petit club, avec de petits moyens, mais on peut se maintenir», insiste le mentor combier qui, pour ce faire, souhaite tirer le maximum de chacun de ses hommes.

 

Manuel Gremion