Battus 1-4 par Moutier mardi, menés 2-0 dans la série, les Yverdonnois sont dans les cordes. Pourtant, il y a des signaux qui permettent de croire à un retour.
En confiance, sûr de sa force, intense, le HC Moutier s’est présenté en patron, mardi à Yverdon. Il est reparti en vainqueur, aussi, plus qu’à une victoire de remporter la série. Pourtant, et malgré le score final de 4-1 en faveur des Prévôtois, les quarante dernières minutes du match ont été totalement à l’avantage des hommes de Philippe Stengel. Et s’il s’agissait des prémices d’un tournant dans cette série?
C’est en tout cas ce que l’on veut croire dans les rangs du HCY. Mardi, une fois les pénibles dix premières minutes passées – et notamment une grosse erreur de relance qui a permis aux visiteurs d’ouvrir la marque –, il n’a manqué que les buts. Le reste des ingrédients d’une finale de playoffs, les Nord-Vaudois les ont mis. En patinant à ce niveau-là, ils sont capables de s’imposer ce soir à Moutier et de relancer la série.
«Il nous reste une chance de ramener nos adversaires à la maison samedi, et on va la saisir», martelait Valentin Betschart, à l’heure de l’analyse.
«On a sorti un peu plus les épaules»
Et le capitaine d’expliquer ce qui a permis à ses camarades et lui de prendre le dessus dans le jeu: «On a commencé à jouer plus simple et plus physique. On a vu que ça n’a pas forcément plu à Moutier, une équipe qui, elle, joue très physique. On a sorti un peu plus les épaules, on a appliqué bien plus de pression, laissé moins d’espace. Malheureusement, ça n’a pas payé dans le sens où on n’a pas marqué. Il est vrai que la saison dernière, on était un peu une machine à scorer, et là, c’est un peu plus compliqué, mais j’ai 100% confiance en notre équipe.»
Pour le défenseur et ses coéquipiers, il s’agit désormais de s’appuyer sur ce qui a été produit dans les deux derniers tiers de la rencontre de mardi pour aller mettre à mal les certitudes de ce solide HC Moutier. «On doit se présenter avec cette même agressivité, cette même motivation, cette même volonté, et avec plus de grinta devant la cage. Alors, les choses vont tourner», reprenait le colosse de l’arrière-garde yverdonnoise.
L’élément déterminant pour un retour dans la série sera clairement de parvenir à marquer plus, de concrétiser les opportunités, qui n’ont d’ailleurs pas manqué avant-hier. «Nos adversaires défendent fort, mais on voit que quand on met de la vitesse dans notre jeu – ce qu’on est capables de faire, car on a les attaquants qui ont la vitesse –, on se crée des occasions. Déjà chez eux, au premier match, on est arrivés trois ou quatre fois seuls devant leur gardien. Là encore, Jibril Bah a eu deux occasions devant la cage, Nicolas Gay a tiré sur le poteau, affirmait Valentin Betschart. Je n’ai pas le sentiment que leur bloc défensif soit ultraperformant, j’ai plus l’impression que c’est nous qui ne mettons pas assez le gardien en difficulté. Il faut mettre plus de trafic devant la cage, là où ça paie vraiment, quitte à prendre des coups, à prendre des pucks, et je sais qu’on a des gars qui savent le faire. Je pense même que c’est la clé.»
Dans tous les cas, le HCY n’a plus le choix: une défaite dans cette série, et c’est l’élimination. «Il faut y aller. C’est marche ou crève. On va aller se faire mal, aller au bout du bout, et on fera les comptes ensuite.»
