Le jardin des 4 Marronniers sous la loupe

Notre paysagiste s’intéresse à nouveau cette semaine à l’un des parcs attractifs de la ville d’Yverdon en matière d’implantation d’arbres.

Le jardin des 4 Marronniers, dont on ne sait pas grand-chose de la construction mais qui doit bien approcher de son centenaire, fait partie de cet ensemble du quartier des Bains particulièrement favorisé par son abondante végétation.

Endroit tranquille malgré la forte circulation à l’avenue des Bains, il respire le calme avec une fréquentation de jeunes familles qui doivent apprécier la place de jeux et l’ombrage de très beaux arbres. Les plus remarquables sont, du côté sud, un beau cèdre du Liban d’environ 20 mètres de haut, accompagné par un hêtre pleureur de 15 mètres en hauteur et autant en largeur, avec des branches qui redescendent jusqu’au sol. Au centre du parc se trouvent deux arbres peu communs mais qui valent la peine d’être découverts: ces metasequoias sont les descendants d’arbres connus anciennement comme plante fossile ayant complètement disparu du monde. Or, en 1941, on en découvrit quelques exemplaires dans une forêt chinoise retirée et l’on a réussi à les multiplier et à les disperser dans les pépinières du monde entier. De croissance très rapide, ils peuvent s’élever de près d’un mètre par année. Faisant partie de la famille des conifères, mais à feuilles caduques (comme le mélèze et le ginkgo), il a une croissance rapide (d’un mètre à 1,5 mètre par an). Le tronc est très tourmenté et la silhouette de l’arbre est large avec une coloration passant du gris au vert, puis au brun-roux à l’automne, avant la chute des feuilles. Il produit des graines dans des cônes ronds de 3 à 5 centimètres de diamètre.

Quatre exemplaires de metasequoia ont été plantés en 1980 au Jardin des 4 Marronniers mais il a fallu en supprimer deux car ils devenaient trop volumineux. Ils ont maintenant une hauteur de 25 mètres et continuent de grandir! Leur coloration automnale brun-roux est assez spectaculaire.

Un autre arbre intéressant se trouve en bordure de l’avenue des Bains, dont le nom commun est particulier: parrotia ou arbre de fer en raison de la dureté de son bois, dont on fait des outils ou d’autres objets résistants. Il croît autant en largeur qu’en hauteur, atteignant une dizaine de mètres. Son écorce se détache comme celle du platane. Le feuillage ressemble à celui du hêtre mais prend une belle couleur rouge-jaune à l’automne.

Nous reviendrons sur la liste des nombreux arbres qui occupent ce parc, certains plantés récemment pour tester leurs aptitudes à supporter l’évolution climatique actuelle.