Le HC Vallée de Joux a remporté une magnifique victoire 3-0 devant son public, dans le duel qui l’oppose à Meyrin, mardi. Tout se joue jeudi soir dans la série.
Un duel âpre et tendu, un public combier qui donne de la voix, et un match qui se joue à rien. Il n’y a pas de doute, on est en playoffs. Mardi, la patinoire du Sentier a vibré d’une manière qui rappelle les précédentes saisons en 2e ligue du HC Vallée de Joux, il y a une dizaine d’années et au-delà, quand les Combiers jouaient chaque saison la montée dans une ambiance électrique, notamment face à Saint-Imier.
Dans cette atmosphère, dans ces conditions, on a pu constater que oui, le Loup hurle toujours à la Vallée. Il a les crocs, il s’est battu. Il a tenu le coup durant 2’30 à trois contre cinq au premier tiers, et il a fini par mordre sa proie en fin de deuxième période, aussi en double avantage numérique, pour ne plus la lâcher. Quel match, quelles émotions sur la glace!
Auteur d’une prestation majuscule, d’un blanchissage, Jonathan Ledermann a permis aux siens de revenir à 1-1 dans la série. «C’est une série de gardiens, mon vis-à-vis joue aussi très bien», souligne le dernier rempart combier, alors que les matches se jouent sur peu de choses, avec peu de buts. Et d’évoquer l’acte III: « Si on garde nos nerfs, si on est solides mentalement, on a tout ce qu’il faut pour s’imposer à Meyrin. La gestion des émotions sera importante.»
Dos au mur, comme lors du quart de finale contre Monthey, quand il était aussi mené 1-0 dans la série, le HCVJ se révèle alors. Il trouve cette énergie dans l’urgence de la situation. Celle qui lui permet de se surpasser.
L’esprit combier est à nouveau nourri
Une grosse rivalité est en train de naître entre Meyrin et la Vallée. Tous deux ont été relégués ensemble de 1re ligue, il y a une année. Tous deux ont joué le haut du tableau cette saison en 2e ligue, et ambitionnent de pouvoir retrouver l’étage supérieur.
«On a joué beaucoup de matches contre les Meyrinois la saison passée, et là encore, les deux équipes sont à peu près au même niveau. C’était serré durant la saison régulière, et dans ces playoffs, donc oui, ça se joue beaucoup avec les nerfs», sourit Jonathan Ledermann.
Alors que la patinoire est garnie de 252 spectateurs, que l’ambiance est chaude, le président du HCVJ Damien Golay a le sourire. Cette relégation d’il y a une année, difficile à avaler, a finalement également ses vertus. Elle permet de revivre les émotions des victoires, des playoffs, après des dernières années plus compliquées en 1re ligue, où le soufflé était en partie retombé. Le plaisir est de retour, le vestiaire respire.
Les jeunes jouent également plus et le niveau des meilleures équipes de la ligue est à la hauteur de la division supérieure, il y du spectacle et le fameux esprit combier revit au sein de l’équipe. La promotion est l’objectif oui, mais si elle n’est pas acquise immédiatement, ce n’est pas grave. «On est en train de bâtir du fort, pour le long terme, se réjouit le président. Si ce n’est pas cette fois, ce sera dans une ou deux années.»
Le HCVJ a encore toutes ses chances cette saison. «Ce serait une belle revanche, et ça permettrait aussi de montrer qu’on est capables de rebondir, souligne le gardien Jonathan Ledermann. L’an passé, c’était tellement dur de descendre: on était proches de se maintenir en saison régulière, puis dans le tour contre la relégation.» De tristes souvenirs qui paraissent bien loin.
La finale commencera samedi déjà
Pas de répit pour les braves, durant ces playoffs de 2e ligue. Le HC Vallée de Joux et le CP de Meyrin se retrouvent jeudi soir déjà, à 20h30 à la patinoire des Vergers, pour l’acte III de la série de demi-finales qui les oppose. Le match décisif.
Le vainqueur sera ainsi qualifié pour la finale du groupe 2 de la division, qui démarrera ce samedi déjà.
En cas de succès contre Meyrin, les Combiers s’en iront à Villars, ou alors recevront Château-d’Oex samedi, en fonction du résultat de l’autre demi-finale qui met aux prises les deux clubs des Alpes vaudoises. Ceux-ci en sont également à 1-1 dans leur série.
