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Le milieu équestre monte au front

26 novembre 2013

L’ordonnance prévoyant de limiter le nombre de chevaux pour les petites exploitations à deux animaux suscite l’incompréhension dans le Nord vaudois.

Certaines propositions de modifications de la Loi sur l’aménagement du territoire laissent perplexes Michel Golay et Christian Kunze.

«Détention de chevaux en zone agricole : quelle mouche pique donc l’aménagement du territoire ? » Le titre de l’interpellation, débattue aujourd’hui au Grand Conseil, de Christian Kunze, syndic de Chavornay et député, est symptomatique de la stupeur qui a frappé les milieux rattachés à la plus noble conquête de l’homme dans le Nord vaudois et en Suisse (voir encadré).

En effet, la révision partielle de l’Ordonnance sur l’aménagement du territoire (LAT) obligerait les petits paysans de n’avoir plus que deux chevaux au maximum sur leur exploitation. «Or, il s’agit d’un gagne-pain, d’une possibilité de diversification pour eux», s’insurge Christian Kunze, qui a donc décidé de saisir la voie politique comme cheval de bataille pour exprimer sa désapprobation.

Selon les opposants, l’énoncé de la nouvelle base légale est d’autant plus surprenant que l’initiative «Garde de chevaux en zone agricole», du conseiller national PDC Christophe Darbellay, visait à assouplir les conditions liées à la détention des chevaux de sport ou de loisir dans ce type de surface.

Pour Michel Golay, détenteur de quatre purs-sangs arabes à Arnex- sur-Orbe, les nouvelles dispositions légales en consultation jusqu’à samedi auprès des cantons sont tout simplement «aberrantes ». «Je suis à la retraite et je veux pouvoir continuer à m’en occuper», précise-t-il. La situation personnelle de Christian Kunze n’est en revanche pas à l’origine du dépôt de son interpellation : «J’ai un cheval dans un manège, donc je ne suis pas directement concerné, mais je voulais exprimer mon incompréhension face à ce non-sens».

 

Aussi à Berne

La conseillère nationale genevoise UDC Céline Amaudruz a également déposé, hier, plusieurs questions pour faire part de sa perplexité sur le sujet au Conseil fédéral.

Ludovic Pillonel