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Le Monaco du Nord vaudois
La caisse à savon de Bernadette Schmid d’Ebnat-Kappel (SG).

Le Monaco du Nord vaudois

3 septembre 2024 | Texte: Robin Badoux | Photos: Gabriel Lado
Edition N°3780

Les sensations étaient au rendez-vous pour la deuxième manche du Trophée du Nord vaudois qui s’est déroulée samedi dans les rues sinueuses de Montcherand.

Pour une fois, il était permis de circuler à toute berzingue sans se soucier des limitations de vitesse. Et les pilotes s’en sont donné à cœur joie samedi dernier à Montcherand pour la course de caisses à savon, certains passant la barre des 70 km/h.

Ils étaient près d’une cinquantaine à dévaler la piste, avec plusieurs participants pour le Championnat suisse des caisses à savon, d’autres pour le Trophée du Nord vaudois, et d’autres encore juste pour le plaisir. C’est d’ailleurs dans cette catégorie qu’a roulé Loïc Meyer (photo en bas à droite) avec son tank de bois, fabriqué autour de la carcasse d’un kart. «Je l’ai construit avec mon beau-papa», explique le jeune garçon, fan d’armée et d’histoire. Son bolide contient le strict minimum nécessaire pour faire rouler une caisse à savon: des roues, un volant, et, bien sûr, des freins. «Pour les voitures, on se vante quand on monte de 0 à 100 km/h très vite. Mais le plus important, c’est de pouvoir passer de 100 à 0!» rigole-t-il.

Les pilotes se sont mesurés au chronomètre lors de trois manches. «Moi j’ai droit à une manche en plus», lâche Loïc, qui courait à domicile puisqu’il habite à Montcherand. Le jeune pilote en a donc profité pour rentrer chez lui au volant de son engin.

C’est la deuxième fois que cette course est organisée à Montcherand, notamment grâce aux efforts du comité d’organisation mené par le municipal Yves Giroud (photo à gauche), qui réalise, en passant, un rêve de gosse: «J’ai toujours rêvé de pouvoir descendre en caisse à savon, mais je n’ai jamais pu en faire petit lorsque je vivais à Lausanne. Quand je suis arrivé à Montcherand, je me suis dit que le village serait parfait pour des caisses à savon. C’est comme ça que s’est lancé ce projet un peu fou, décidé au dernier moment sur un coup de tête autour d’un verre.»

Une manche technique

Des participants de toute la Suisse étaient présents, avec, bien sûr, des pilotes du Nord vaudois. Ainsi, Fiez – où s’est déroulée la première étape du Trophée du Nord vaudois – était bien représenté avec quatre jeunes pilotes. Trois bolides venus des Bioux ont formé la Team Golay, et un autre engin représentait Champagne, où se déroulera la dernière manche du Trophée, le 15 septembre prochain. «J’ai fini 8e à Fiez, et ma fille 3e», indique Edith Maulaz, qui roulait au volant de sa caisse en forme de couteau suisse. C’est d’ailleurs elle qui a contribué à créer le Trophée du Nord vaudois. «On a eu l’idée de faire une course en 2021 à Champagne. Puis on a vu que Fiez et Montcherand s’étaient aussi lancés. On a alors contacté les organisateurs, et c’est donc comme ça que tout s’est mis en place.»

Par rapport à Fiez et Champagne, la course de Montcherand est un peu plus courte, environ 900 mètres de descente, mais est aussi plus technique, avec quelques virages périlleux et des chicanes. «On aimerait bien que ce soit plus long, remarque Yves Giroud. Mais les pilotes passent quand même un bon moment. Ils m’ont dit que pour eux, c’était comme un petit Grand Prix de Monaco, car il y a plein de virages!»