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Le nouvel épisode de la «Guerre du Feu»

10 janvier 2012

Sept communes n’ont pas accepté les statuts de la nouvelle Association intercommunale des pompiers. Elles ont désormais décidé de saisir la Cour constitutionnelle.

Un certain flou règne toujours quant à la future association...

«Nous avons demandé l’effet suspensif pour la constitution de cette association, je peux vous le confirmer!» Marc-André Cornu, syndic de Champagne, est bien décidé à ne rien lâcher dans ce qu’il faut bien appeler un nouvel épisode de la «Guerre du feu». Sept communes ont donc saisi la Cour constitutionnelle au moyen d’une requête de quatorze pages, enregistrée le 27 décembre dernier. «Il est clair que nous visons en particulier les statuts de cette association et non pas l’association en tant que telle, ce que nous avons toujours dit.»

Cette régionalisation des pompiers bloque sur un point, toujours le même, celui de la représentation d’Yverdon au sein du comité directeur. Sur les sept sièges que comptera l’Exécutif, les statuts prévoient en effet que la ville-centre en compte quatre, ce qui a donc conduit les sept communes «rebelles» (voir encadré) à écrire, dans un premier temps, au Conseil d’Etat. «Mais leur réponse a été lamentable. Cette association est anticonstitutionnelle. On le dit depuis le début, la démocratie est bafouée», fulmine Daniel Taillefert, municipal à Fiez.

Dominique Vidmer, président du groupe de travail politique de l’association, regrette bien évidemment cette démarche: «Cela va retarder de quelques mois la création de cette association, ce que je regrette. De nombreux commandants des pompiers veulent s’en aller, et avaient accepté de continuer leur tâche jusqu’en début d’année. Là, on diffère encore l’entrée en vigueur de cette régionalisation. Nous avons engagé un avocat, lequel va se pencher sur le dossier. Mais que de temps perdu!»

Sept communes contestent les statuts

L’Association projetait au départ, de faire cohabiter 46 communes. Si 35 d’entre elles ont d’ores et déjà accepté les statuts (Bioley-Magnoux, Cronay, Montagny et Onnens ne se sont pas encore prononcées) et n’attendent plus que l’assemblée constitutive, laquelle devait avoir lieu au début de cette année, les communes de Champagne, Fiez, Novalles, Fontaines, Bonvillars, Grandevent et Provence ont donc saisi la Cour constitutionnelle.

Timothée Guillemin