Le parc des Rives en mode prairie

Le nouveau visage du parc des Rives a été inauguré par la municipale Brenda Tuosto et la vingtaine de personnes qui ont collaboré à sa transformation.

Le constat avait été sans appel: il faisait trop chaud au parc des Rives. En été, l’herbe jaunissait en moins de temps qu’il ne faut pour le dire et la population boycottait la grande étendue d’herbe, faute d’ombre suffisante.

Pour rappel, une étude sur les îlots de chaleur avait identifié une dizaine de sites problématiques à Yverdon-les-Bains, malgré sa situation privilégiée à proximité du lac et de plusieurs cours d’eau.  Désormais, «on peut admirer la création de buttes modelées en prairie et gazon fleuri, la plantation de 73 arbres et près de 700 arbustes indigènes», a exposé la municipale de l’environnement Brenda Tuosto à l’occasion de l’inauguration de ce nouveau parc des Rives, remerciant toutes les personnes présentes pour «la renaissance du parc des Rives».

Un grand pas pour la nature

«L’adaptation aux changements climatiques est une priorité pour la Ville d’Yverdon» a tenu à rappeler la municipale, ajoutant que plusieurs axes ont été développés en ce sens et qu’ils découlent du Plan directeur de la nature inauguré en 2021. Chênes des marais, peupliers trembles, pins sylvestres ou aulnes ont ainsi été plantés, choisis avec soin pour leur résistance tant en cas d’inondation – le lieu avait été inondé en 2021 – que de sécheresse. «Ça part toujours de la flore, qu’on peut contrôler, et la faune vient si elle veut, explique le chef de projet André Nicod. Le parc des Rives se trouve entre la réserve de la Grande Cariçaie et le bois des Vernes, qui est une zone alluviale d’importance nationale. Avoir un point relais entre deux réserves, c’est très intéressant. C’est le concept des pas japonais.»

Le faucon crécerelle est déjà présent, tout comme le castor et l’hermine depuis deux ans. «Elle a creusé ses galeries dans les buttes», rapporte Lionel Guichard, responsable des espaces verts. Il s’agira aussi d’augmenter la canopée, c’est-à-dire l’étage supérieur de la forêt, qui reçoit directement le rayonnement solaire – plus de 95% de l’énergie solaire et 30% des précipitations sont absorbées par le feuillage à cet endroit. «On a l’objectif de doubler la canopée à Yverdon-les-Bains, en passant de 17% à 33% d’ici 2040 ou 2045», a précisé la municipale.

Pour la population aussi

Enfin, l’idée était aussi de rendre cet endroit à la population, qui pourra désormais en profiter. «C’est un espace précieux pour la biodiversité, mais aussi pour partager des moments de culture, de loisir et de sport», promet Brenda Tuosto. «L’une des contraintes, c’était de veiller à ce qu’on puisse toujours accueillir de grandes manifestations malgré les nouveaux aménagements, explique Lionel Guichard. Il fallait aussi garder le concept architectural tout en linéarité établi après Expo.02.» Il ne reste plus qu’à tester!