Logo
Le passé en lumière
Le syndic Henri Wiser (à g.), le président de Pro Ursins Didier Bonnard (derrière) et l’archéologue Daniel Burdet (en vert), fiers de présenter ce panneau qui bénéficiera aux générations futures, représentées ici par Oscar.
abo

Le passé en lumière

19 mai 2025 | Texte: Robin Badoux | Photos: Zsolt Sarkozy
Edition N°3945

L’association Pro Ursins a inauguré samedi un panneau didactique mettant en lumière la richesse archéologique qui sommeille dans et autour du village. «Quand je suis arrivé à Ursins il y a plus de trente ans avec ma famille, quelqu’un m’a dit que si je faisais un trou, je ne devais le dire à personne. Sinon les petits pinceaux allaient débarquer!» Une citation qui en dit long sur la densité des vestiges archéologiques qui demeurent dans les sols de la commune. Son auteur, Didier Bonnard, entend désormais mettre en avant ce patrimoine grâce à l’association Pro Ursins, qu’il préside, créée avec d’autres citoyens et passionnés. L’association avait d’abord frappé un grand coup en automne 2024, avec une première conférence organisée dans l’église du village pour révéler à la population l’importance du site gallo-romain d’Ursins (La Région du 8 novembre 2024). Pour rappel, les terres du village abritent un sanctuaire de grande ampleur, avec trois bâtiments religieux, des fanums, et d’autres ouvrages laïcs, des thermes ou encore un aqueduc. «En termes d’importance, il faut aller voir du côté germanique de l’empire romain pour trouver un équivalent. Le site d’Ursins était l’un des plus grands du territoire helvétique», a rappelé Daniel Burdet, archéologue, natif d’Ursins, qui avait réalisé son travail de spécialisation en master à l’UNIL sur ces vestiges gallo-romains. Un site qui demeure en très grande partie invisible. Seuls l’église actuelle et des objets retrouvés sur place permettent de le documenter, tandis que des photos aériennes, sur lesquelles apparaissent les fondations antiques enfouies sous les champs, attestent de sa taille prodigieuse. Afin de mettre en lumière ce patrimoine invisible, l’association Pro Ursins a mis en place un grand panneau didactique près de l’église. «Il s’agit de la première action concrète de l’association. D’autres suivront», a promis Didier Bonnard devant une petite foule d’amis et d’intéressés, venant d’Ursins et d’ailleurs. L’événement se voulait à la fois festif, avec un petit apéro suivi d’un repas sur la place du village, mais aussi instructif. Plusieurs visites ont ainsi été organisées durant la journée, principalement autour de l’église. «Car il n’y a rien à voir dans les champs», rappelle Daniel Burdet. «À ma connaissance, il s’agit des premières visites organisées sur ce site, a remarqué le syndic Henri Wiser, venu apporter les félicitations des autorités. L’association Pro Ursins est une initiative citoyenne qui mérite d’être soutenue.» En ce sens, Pro Ursins a déjà reçu le soutien de l’ADNV, de la Fondation CEPY et de la Loterie Romande, en plus de celui de ses membres (une quarantaine) et de la Commune. L’Archéologie cantonale a, pour sa part, vérifié et validé le contenu des panneaux didactique

Cet article sera disponible gratuitement dans: 31 jours

Cet article est réservé aux abonnés

Abonnez-vous pour accéder à notre offre numérique de manière illimitée

s’abonner

Vous êtes déjà abonné(e) ? Se connecter