Christian Tinguely a quitté ses fonctions lundi.
Le communiqué est aussi bref que la décision a été abrupte: «Le conseil d’administration et le directeur général de VOé annoncent qu’ils ont décidé de mettre fin, d’un commun accord, à leurs rapports de travail.» Dans une communication de quelques lignes, le conseil d’administration annonce que ses membres assumeront la direction ad interim.
Il est encore précisé que les deux parties «ne souhaitent pas commenter cette décision conjointe» et qu’une «information a été donnée au personnel ainsi qu’aux différents partenaires de l’entreprise».
Une mauvaise surprise
Cette annonce surprend l’observateur qui, début juin, a suivi l’assemblée générale des actionnaires de cette société dynamique, dont les deux tiers du capital sont détenus par des collectivités publiques de la vallée de l’Orbe, et qui emploie 180 personnes, dont 27 apprentis.
VOé, anciennement VO Energies, est une compagnie issue de la fusion de la Société électrique du Châtelard (Vallorbe) et des Usines de l’Orbe (Orbe). Par une stratégie dynamique dans tous les domaines liés à la production et distribution d’énergie, elle a préservé son indépendance.
Lors de l’assemblée des actionnaires tenue à Montcherand, tout semblait aller pour le mieux dans le meilleur des mondes. Les résultats financiers sont bons, au même titre que les projets en cours, notamment celui du parc éolien de Sur Grati, dont l’état des lieux détaillé a été présenté par le vice-président de la société, Stéphane Costantini, syndic de Vallorbe.
Alors que s’est-il passé depuis? Contacté, Stéphane Costantini, qui supplée le président Claude Recordon en vacances, explique qu’il n’a aucun commentaire à faire sur ce départ, conformément a ce qui a été convenu avec le directeur général.
Un bilan positif à son crédit
Ce dernier, Christian Tinguely, observe la même réserve. Une rapide enquête nous permet d’affirmer qu’aucun acte répréhensible ne peut être reproché à l’ex-directeur général. Un problème d’ordre relationnel avec les principaux cadres de la société expliquerait la décision prise par le conseil d’administration.
Au-delà des motifs qui ont pu conduire à cette séparation, il restera que Christian Tinguely, au cours d’un mandat de six ans, a dynamisé cette petite société qui joue dans la cour des grands.
Outre le projet éolien, de nombreuses avancées ont été réalisées dans tous les domaines liés à l’énergie et aux activités proches, qu’il s’agisse de la fourniture de services à domicile ou du développement de la fibre optique, pour ne citer que quelques exemples.