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« On peut gagner cette majorité. On va gagner cette majorité. »

21 mars 2022

Les cinq candidats de l’Alliance de droite sont entrés à Aquatis sous un tonnerre d’applaudissements lundi soir, à 20h37 très exactement. La fin de la « tournée des cinq » passait en effet par le congrès du PLR, le grand vainqueur des élections de dimanche, où l’atmosphère était à la fête et à l’auto-congratulaton. Avant cela, ils étaient allés visiter l’UDC du côté de Bussigny (lire ici).

« On aurait signé pour ce résultat! », s’est enthousiasmée Christelle Luisier, en indiquant que le PLR avait remporté 50 sièges sur les 150 que compte le Grand Conseil. « Un tiers des sièges sont PLR! », a-t-elle fait remarquer, avant de parler du Conseil d’Etat.

« Seule élue au premier tour! Personne ne m’aurait vue là il y a encore quelques semaines », a dit la Payernoise, qui a évoqué un « enjeu fondamental » le 10 avril pour le second tour. « Notre alliance plurielle, d’amis, notre alliance de valeurs, a porté ses fruits. Le second tour commence maintenant, ce soir. Chaque voix compte. Nous allons continuer avec conviction et humilité. On peut gagner cette majorité. On va gagner cette majorité », a enchaîné Christelle Luisier sous les ovations de l’assemblée, dont de nombreux élus nord-vaudois.

La salle s’est levée plusieurs fois, notamment à la fin du discours de Christelle Luisier, véritable rock star du soir. La Broyarde a électrisé la salle et s’est déjà profilée comme la future présidente du Conseil d’Etat, si bien sûr la droite renversait la majorité.

La deuxième personne à prendre la parole a été Valérie Dittli. La Zougoise a remercié le PLR et ses quatre co-listiers, se disant « prête à affronter le deuxième tour » et enchaînant sur la formation, en indiquant vouloir renforcer l’apprentissage. « Il faut un changement de paradigme. Les hautes écoles sont importantes. Il faut innover. Mais il faut aussi innover pour l’apprentissage », a-t-elle encore dit, avant d’indiquer avoir refusé l’offre des vert’libéraux de la soutenir en échange d’un abandon de l’UDC. « Avec mon parti, nous avons dit non merci. Nous voulons gagner avec cette équipe », a-t-elle dit avant de passer la parole à Michaël Buffat.

« On a fait une équipe. On a beaucoup dialogué ensemble pour construire notre programme commun. La population vaudoise l’a bien compris », a relevé celui qui a souligné encore une fois son origine agricole. « Je défends l’agriculture, mais pas celle des écolos qui veulent planter des petites fleurs, plutôt celle qui produit et nourrit le peuple », a encore dit Michaël Buffat.

Frédéric Borloz a lui poursuivi avec un slogan martelé plusieurs fois: « On ne lâche rien! » L’Aiglon craint que le PLR se démobilise en pensant que le résultat est acquis. « Le tour de chauffe est derrière. On passe aux choses sérieuses! Il ne faut pas croire que c’est acquis », a-t-il rappelé avec force.

La cinquième et dernière candidate à prendre la parole a donc été Isabelle Moret, qui a elle aussi rappelé que l’objectif était le 10 avril. « On ne veut pas laisser Christelle toute seule dans une minorité. On veut qu’elle siège au sein d’une majorité! Les Neuchâtelois l’ont fait. Les Fribourgeois l’ont fait. Au tour des Vaudois! Et pour cela, on a besoin de vous! Mobilisons-nous dans les urnes et votons compact! »

Marc-Olivier Buffat, président du PLR vaudois, a révélé que les candidats avaient des surnoms. Valérie Dittli est « Vali ». Michaël Buffat est « Micki ». D’où le slogan imaginé et transmis à l’assemblée: « Vali, Micki, Vici »…

Il a ensuite, très logiquement, proposé à l’assemblée de présenter la même liste au deuxième tour, à l’exception bien sûr de Christelle Luisier. « Il n’y a là aucune arrogance! Nous respectons la démocratie et les résultats du premier tour », a argumenté Marc-Olivier Buffat. Un choix plébiscité par l’assemblée, qui a à peine attendu la fin de son discours pour applaudir cette décision. L’Alliance de droite est reconduite au second tour.

 

 

Tim Guillemin