Sainte-Croix – Le Conseil communal a validé, lundi, un investissement de 620 000 francs pour lancer les premières études de la réunification des trois institutions culturelles du Balcon du Jura.
Les contours du projet de musée unique sur le site du Centre international de la mécanique d’art (CIMA) seront bientôt esquissés par le bureau d’architectes lauréat, LVPH, et d’autres mandataires. © Image de synthèse du bureau LVPH
La population pourra bientôt connaître le montant de la cérémonie de mariage des collections du Musée Baud, du Musée des arts et des sciences (MAS) et du Centre international de la mécanique d’art (CIMA), attendue depuis cinq ans. Lundi soir, le Conseil communal de Sainte-Croix a en effet autorisé la Municipalité à investir 620 000 francs pour financer les premières études de cette union culturelle.
«Avant le lancement du concours d’architecture, on avait estimé le projet global, y compris le rachat de la collection Baud, à environ sept millions de francs. Mais à l’issue de cette phase (ndlr: en juin 2018), le lauréat a proposé une variante qui devrait être moins onéreuse puisqu’elle vise à réaménager le site du CIMA sans construire d’annexe supplémentaire. Nous avons ensuite chiffré les travaux imaginés en attribuant un montant au m2, afin d’arriver à un total de 4,5 millions de francs. Mais c’est approximatif, a résumé sans détour Olivier Guignard, municipal chargé des bâtiments et de la culture. Maintenant, on va pouvoir aller de l’avant et lancer des appels d’offres pour connaître le montant de ce projet.» Un budget plus précis, mais toutefois pas exact, puisqu’une marge de 5% a été admise.
Les contours du musée restent à dessiner
Concrètement, le bureau d’architecte LVPH devra étudier précisément les espaces de stockage et des locaux techniques, trouver les meilleures solutions pour conserver au mieux le bâtiment existant, tout en créant une ambiance à l’intérieur du musée et en repensant l’extérieur. Il s’agira également de faire un inventaire des collections, afin d’établir un programme d’exposition.
Ce premier pas vers l’union des musées du Balcon du Jura a laissé entrevoir les honoraires des experts qui planchent sur le projet. Et ces spécialistes coûtent cher, selon le groupe UDC, qui a néanmoins soutenu le préavis à l’unanimité. «On a juste été un tout petit peu surpris par les montants concernant les frais et les honoraires, soit près d’un million de francs. Ce qui correspond à 24% du budget total», a relevé le député Yvan Pahud.
Si la facture s’avère salée, elle n’apparaît pas irréaliste aux yeux d’Olivier Guignard: «Elle est peut-être sous-estimée, mais certainement pas surestimée.» La Municipalité a prévu d’injecter 1,5 million de francs pour la réalisation de ce musée unique, mais elle devra trouver d’autres sources de financement, privées et publiques, pour couvrir les trois millions de francs restants. «On a déjà rencontré Madame la cheffe des affaires culturelles de la Confédération mais elle ne nous a rien promis. En tant que petite commission, on n’a pas le culot de dire qu’il n’y a pas de souci à se faire. En revanche, on a des signaux très positifs émanant du Canton», a dévoilé le président de la commission, Philippe Gueissaz.
