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Le projet de police régionale menacé

25 janvier 2012

La commission du Conseil communal d’Yverdon-les-Bains va sans doute proposer le rejet du préavis. Le manque de cohérence est pointé du doigt.

Le capitaine Richard Guillemin a été engagé comme chef d’état-major dans l’optique de la création d’une Police régionale.

Le retrait de la Commune de Chavornay avait déjà porté un coup dur au projet de Police régionale dans la plaine de l’Orbe. Mais la prise de position de la commission du Conseil communal d’Yverdon-les-Bains chargée d’étudier le préavis, lundi soir, pourrait sonner comme le coup d’assommoir.

En effet, celle-ci semble pencher pour le rejet du préavis municipal. Le rapporteur Bart Wind relève qu’il doit y avoir encore un tour de table et que la décision définitive n’est pas prise. Il évoque «une pesée d’intérêts», mais ne peut, à ce stade, en dire plus. Selon nos informations, les commissaires sont pratiquement d’accord sur le rejet du préavis, mais cette tendance doit encore être confirmée. Dans ces circonstances, on voit mal l’autorité exécutive soutenir encore un projet qui a toutes les chances, s’il venait à être maintenu, d’être coulé par l’organe délibérant.

Le manque de cohérence

Le handicap du projet de Police régionale dans le Nord vaudois réside dans sa dispersion géographique. En effet, le nonante pourcent de l’activité serait concentrée principalement à Yverdon-les-Bains et à Orbe. La distance qui sépare les deux localités -une bonne quinzaine de kilomètres par l’autoroute- ne plaide pas en faveur du projet, et notamment de l’exigence de cohérence qui figure dans la nouvelle loi. Si les communes de l’agglomération d’Yverdon-les-Bains avaient été associées, nul doute que le projet aurait reçu un accueil plus favorable. Mais les divergences apparues lors de la campagne sur l’initiative d’Artagnan pour une police unique ne sont pas encore réglées. Rappelons qu’Yverdon-les-Bains avait été la seule grande ville qui avait accepté le projet de police unique. Peut-être serait-ce l’occasion de reprendre les négociations pour aboutir à la création d’une véritable police d’agglomération.

Orbe dans l’embarras

En cas de refus du préavis à Yverdon-les-Bains, la Commune d’Orbe serait véritablement dans l’embarras. Trop petite pour créer une police autonome répondant aux critères de la loi, elle n’aurait d’autre choix que celui de confier sa sécurité à la Police cantonale. Au même titre que les autres communes partenaires qui se sont déjà prononcées en faveur du projet.

 

Isidore Raposo