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«Le public de la région doit venir voir le chrono par équipes!»

27 avril 2015

Cyclisme – Danilo Wyss sera au départ du Tour de Romandie, demain, au Sentier. Il partage son opinion sur l’épreuve et le plateau de coureurs.

Danilo Wyss sera au départ du Tour de Romandie, demain, au Sentier. © Favre -a

Danilo Wyss sera au départ du Tour de Romandie, demain, au Sentier.

Une fois encore, et comme toujours depuis qu’il y participe, Danilo Wyss sera le seul Nord-Vaudois à prendre le départ du Tour de Romandie, demain. L’Urbigène de 29 ans est en pleine forme, malgré une petite frayeur, mercredi dernier, lors de la Flèche Wallonne. Le point avant la bataille.

Vous avez été pris dans une chute, en Belgique, la semaine dernière. Comment allez-vous?

Je vais bien. J’ai réussi à freiner et j’ai pu rester un peu debout, même si j’ai cassé une chaussure. Au final, je me suis juste tapé une main sur un cadre, mais ce n’est pas grand-chose. Je m’en sors bien. Mieux que Chris Froome, en tout cas, qui était bien pelé. Il a laissé pas mal de peau sur le bitume!

A présent, c’est le Tour de Romandie (TdR). Que pensez-vous de l’édition de cette année?

C’est un parcours typique de l’épreuve, avec peu de plat, des difficultés chaque jour. A part la météo incertaine, tout s’annonce bien.

Y a-t-il une étape qui vous corresponde particulièrement?

Les trois premières en ligne, au lendemain du contre-la-montre par équipes, ont des profils assez similaires, vallonnés, avec une bosse à proximité de l’arrivée. Ce genre d’étape peut sourire à une échappée ou à un peloton réduit, et ce sont des particularités que j’apprécie. Après, comme d’habitude, il faudra voir la tactique de course pour connaître mon rôle.

Pour qui va rouler BMC?

A priori, on n’a pas de gros leader, comme on a pu en avoir avec Cadel Evans. Mais Rohan Dennis, qui a remporté le Down Under, en Australie, peut jouer le général. Cela dit, la grosse étape de montagne risque d’être un peu difficile pour lui, surtout avec le plateau de coureurs présents cette année. On a aussi pas mal de jeunes dans l’équipe, alors on va les aider à progresser.

Justement, un mot sur l’affiche de cette édition?

C’est vraiment exceptionnel. Il y a les anciens vainqueurs du Tour de France et Quintana, qui a remporté le dernier Giro. C’est la preuve que le TdR est une bonne course pour prendre ses marques en montagne.

Qui donnez-vous vainqueur?

Je pense que Froome, malgré la chute à la Flèche Wallonne, est le favori. Surtout avec le chrono final de Lausanne, qui est très difficile. Attention, aussi, à Quintana.

Le TDR débute par une étape 100% nord-vaudoise entre Le Sentier et Juraparc. Que pensez-vous de ce contre-la-montre par équipes?

Le parcours est idéal pour une telle épreuve, avec des routes droites et rapides au début, et une bosse dans le final entre Le Pont et Juraparc, pour durcir un peu la course. Le public de la région doit vraiment venir voir le chrono par équipes! C’est impressionnant, c’est un spectacle différent de celui d’une course en ligne, avec du matériel très spécifique. C’est vraiment sympa à découvrir.

Vous avez reconnu le parcours?

Non, car je connais ces routes par coeur! Mais on va sûrement y rouler lundi (réd: aujourd’hui) avec l’équipe.

Vu qu’il y aura aussi une étape par équipes cette année au Tour de France, peut-on voir votre présence au TdR comme un indice sur une possible participation à la Grande Boucle?

Non, car j’ai toujours fait le TdR, mais je ne suis ensuite jamais allé au Tour de France. Par contre, cette année, je ne suis pour le moment pas prévu sur le Giro. Ça laisse donc une chance, et je vais tout faire pour tenter d’aller sur le Tour. Mais la concurrence est très forte chez BMC, et obtenir sa sélection va être compliqué.

Manuel Gremion