Le retour de l’atout Tasar
22 novembre 2024 | Textes: Manuel Gremion | Photo: Lado-aEdition N°3837
Neuf mois après sa blessure à un genou, le meilleur joueur d’Yverdon Sport de l’automne 2023 est éligible pour la rencontre des Verts à Saint-Gall, dimanche (16h30). Rencontre avec Varol Tasar, un homme qui a faim de jouer.
Varol Tasar, comment se portent votre corps et votre genou?
Tout va bien, je me sens en pleine confiance par rapport à ma blessure, et je m’entraîne chaque jour au mieux, au même titre que je me suis entraîné très fort durant ces mois de convalescence. C’est tout bon, je peux faire mon retour.
Vous avez-joué une demi-heure contre La Sarraz-Eclépens en 2e inter avec l’équipe réserve il y a deux semaines. Etiez-vous plutôt excité ou anxieux de retrouver la compétition?
Après neuf mois, c’était un peu particulier de rejouer, mais déjà lors de l’échauffement, tout ressemblait aux sensations habituelles d’avant un match. Pouvoir disputer une rencontre, toucher le ballon dans ce contexte, a été une très bonne chose pour moi. J’ai pu retrouver le feeling, et ça a été trente minutes appréciées.
Le week-end dernier, durant la pause internationale, vous avez cette fois joué une heure avec la première équipe en amical contre Aarau. Un pas supplémentaire dans le processus de retour.
Ça a également été un bon match pour moi, mais la vérité est que le niveau était plus élevé que contre La Sarraz. Du fait de ne pas avoir joué durant neuf mois, ce n’était pas évident sur le plan de la condition physique. J’ai beaucoup travaillé pour revenir en santé, mais les matches constituent toujours quelque chose à part. Ça a néanmoins été une bonne chose également pour moi de jouer, et de réussir à marquer a été quelque chose d’incroyable.
Les supporters d’YS peuvent être ravis: cela signifie aussi que vous savez toujours où se trouve le but adverse!
Oui! La saison passée, j’ai inscrit six buts, ce qui était bien. A présent, j’espère pouvoir marquer en championnat. C’est un sentiment qui m’avait manqué, et c’était vraiment bon de le ressentir de nouveau.
Vous sentez-vous entièrement prêt à démarrer un match de Super League, ou estimez-vous devoir encore patienter un peu pour prendre du rythme?
A mon sens, je suis prêt. La décision de savoir si je vais jouer ou non revient au staff, mais, de mon côté, j’ai le feu vert des médecins, tout va bien.
S’agissait-il de votre première longue blessure?
Oui, avant cela, je n’avais pas été blessé plus de deux semaines.
Comment avez-vous vécu la situation?
La période initiale a été très compliquée pour moi et ma famille. Ma femme était enceinte, et il a fallu un mois ou deux pour que je puisse remarcher, faire des choses moi-même, et ensuite cela a été bien mieux. Quand ma deuxième fille est venue au monde, il était aussi bien plus simple pour moi de pouvoir aider. J’ai entamé la rééducation immédiatement après mon opération, ce qui, pour moi, s’est révélé plus difficile que de jouer. J’avais perdu tous mes muscles et, au départ, je devais lutter pour soulever cinq kilos. J’ai donné le meilleur pour essayer de revenir rapidement, j’ai pu retrouver le terrain à la fin août.
Comment avez-vous vécu le fait de suivre l’équipe depuis les tribunes?
Au stade, le plus difficile était de ne pas pouvoir aider lorsque l’équipe était en difficulté.