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Le Roman des jeunes Romands
05 novembre 2024. Cheseaux-Noréaz. Gymnase d'Yverdon. Journée de débat dans le cadre du Roman des Romands. Robin Corminboeuf et son roman "Un été à M.". © Gabriel Lado

Le Roman des jeunes Romands

8 novembre 2024 | TexteS: Maude Benoit Photos: Gabriel lado
Edition N°3827

Littérature Une première journée de débats entre étudiant·e·s et auteur·rice·s a été organisée au Gymnase d’Yverdon, dans le cadre du prix littéraire le Roman des Romands.

Chaque année, les élèves du secondaire II se réunissent lors d’une journée de débats afin d’échanger avec les auteur·trice·s nominé·e·s pour le prix du Roman des Romands (RdR). À cette occasion, des jeunes de toute la Suisse romande (Vaud, Fribourg, Genève, Valais, Jura, Neuchâtel, et même Berne et Turgovie pour les classes bilingues), se sont retrouvés mardi au Gymnase d’Yverdon, lieu choisi pour ouvrir la 15e édition du prix.
Selon le projet du RdR, le prix est l’occasion pour les élèves d’aller à la rencontre des auteur·rice·s, de discuter et de défendre un texte. «Les jeunes doivent se prêter au jeu de la critique littéraire, en sortant du carcan de l’étude académique qu’on leur demande souvent de réaliser. C’est un très bon exercice qui leur apprend à donner leur avis et qui leur donne l’occasion de parler aussi de leur goût littéraire», explique Christophe Preisig, enseignant de français au Gymnase d’Yverdon et membre du comité d’organisation du prix. Le but est aussi de mettre directement en relation les différents acteurs essentiels du livre, à savoir les écrivains, les étudiants, les enseignants, les éditeurs, les libraires et les bibliothécaires.

Une matinée de débats

Deux délégués par classe (36 classes en tout) ont pu interroger les auteur·rice·s sur deux thématiques différentes, à savoir les personnages et le style, et les thèmes et engagements pour la première partie de la matinée. Cette session de débats est maintenant une tradition dans le déroulement de cette première journée.

Rencontre express avec les auteurs

La grande nouveauté de cette journée, ce sont les activités de l’après-midi. «L’idée était de créer un moment plus dynamique entre les auteur·rice·s et les jeunes, en parlant des différents enjeux qui accompagnent souvent le travail d’écriture», ajoute Christophe Preisig.
Les jeunes étaient alors répartis dans cinq salles de classe. Chaque auteur·rice·s, avec un·e enseignant·e/médiateur·trice, passait vingt minutes par salle en se soumettant à un jeu différent portant sur: la musique et son association au texte; l’inspiration au travers de cinq objets amenés par les auteur·rice·s; les références littéraires qui les ont marqués; l’image et le texte, notamment en parlant de la couverture; et enfin, un atelier cocréatif d’écriture entre les étudiant·e·s et les auteur·rice·s.
Ces moments ont aussi permis de démystifier les auteur·rice·s et leur travail, alors que l’imaginaire collectif se les figure souvent comme des entités géniales, mais inaccessibles.