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Le rookie nord-vaudois David Chevalier truste les podiums en 600

3 septembre 2014

Motocyclisme – Le Grandeventois est proche d’une deuxième place finale au championnat suisse superstock 600, alors qu’il dispute sa première saison dans la catégorie.

David Chevalier sur son fidèle destrier, une Yamaha YZF-R6.

David Chevalier sur son fidèle destrier, une Yamaha YZF-R6.

Circuit du Lédenon, à 20 kilomètres de Nîmes, le 26 avril 2014. Le Grandeventois David Chevalier entame sa première saison dans le championnat suisse superstock 600 et annonce la couleur d’entrée en terminant à la deuxième place de la première course. «Je ne m’attendais pas du tout à un tel résultat pour mes débuts, admet le pilote de Chevalier Racing. Mes adversaires non plus d’ailleurs !»

Une entrée en matière rapide et tonitruante qui est à l’image de son amour précoce pour le deux-roues. Son père, José, ancien pilote, a fondé en 1992, avec sa femme, le garage Chevalier moto, aujourd’hui basé En Chamard. Le petit David a donc toujours baigné dans ce monde. «J’avais 3 ans quand mes parents m’ont offert ma première moto, une Yamaha PW 50 cm3 que je pilotais tout seul dès l’âge de 4 ans, raconte-t-il. Cela a été mon premier coup de foudre.»

Le second intervient en 2011, grâce à sa passion pour la moto. Il rencontre Valérie lors d’une séance d’essais libres à Dijon. «On s’était déjà croisés, mais c’est la première fois que l’on s’est vraiment parlé. Et nous voilà, trois ans plus tard, toujours ensemble», conte-t-il, épanoui. Sans cette rencontre, David ne disputerait sûrement pas de courses à l’heure actuelle.

«J’avais toujours en tête que mes parents ne me laisseraient pas faire de compétition. Quand j’étais plus jeune, ils m’avaient dit qu’ils n’auraient pas les moyens de me financer. Du coup, j’ai assimilé cela inconsciemment et je n’ai jamais imaginer leur demander la permission de me lancer, malgré mon envie de courir», avoue le Grandsonnois d’origine. C’est là que Valérie Cujean a tout changé.

Sans avertir David

«Après une discussion avec David en octobre 2013, je me suis rendu compte qu’il voulait vraiment aller en grand prix, explique la Payernoise, âgée de 21 ans. Je suis donc allée voir, sans l’avertir, ses parents, pour leur dire que leur fils voulait courir… et ils ont accepté !»

Depuis, Valérie et Yohann, le petit frère de David, accompagnent le jeune pilote lors de chaque week-end de course, que ce soit en Hongrie ou à Dijon. «Quand son travail le permet, notre père nous accompagne également», ajoute Yohann, 19 ans. «Un week-end de course me prenant cinq jours, je case mes vacances à ces moments », ajoute le numéro 16, qui fêtera le… 16 novembre prochain ses 22 ans.

Un âge que n’a jamais pu atteindre Shoya Tomizawa, pilote prodige de Moto2 décédé à Misano, en 2010, en course. Trois semaines, plus tôt, David Chevalier rencontrait le Japonais dans le paddock à Brno. «C’était après sa pôle position, le samedi, une rencontre inoubliable », raconte-t-il, avec émotion. Durant ce week-end, il a pu apercevoir son pilote préféré, «Il Dottore », Valentino Rossi, septuple champion du monde en catégorie reine. «J’apprécie aussi Thomas Lüthi, notamment sa façon de piloter, qui est très propre.»

La propre particularité du pilote régional ? «Il ne nous entend plus. Durant les quinze minutes qui précédent une course, vous pouvez crier ce que vous voulez, David n’entendra absolument rien», raconte, tout sourire, Valérie. «Oui, c’est vrai, ça m’arrive à chaque fois. C’est comme si j’avais des boules Quies», ajoute le principal intéressé, avec la même bonne humeur que son amie.

Une joie de vivre qui se ressent notamment dans ses résultats. Malgré son statut de rookie, il est monté à six reprises sur le podium, en dix courses, et a remporté sa première victoire sur le Slovakiaring le 31 mai dernier. «Là, je me suis dit que je pouvais me battre pour le podium final», dit-il.

Avant, pourquoi pas, de troquer son statut de rookie contre celui de favori pour le titre l’an prochain ?

 

Podium final pratiquement assuré

David Chevalier n’est plus très loin du podium final, après avoir terminé troisième de la course de dimanche dernier, à Dijon, et une cinquième place la veille. Il ne reste plus que deux courses, mais Bryan Leu, leader, a définitivement conquis le titre de champion suisse. «Je vais donc tout faire pour garder ma deuxième place dans trois semaines», s’exclame le Nord-Vaudois, optimiste. Il a de quoi l’être, puisqu’il possède 30 points d’avance sur son poursuivant, avec encore 50 points en jeu.

Les deux derniers grand prix se dérouleront en Slovaquie (19-21 septembre), où il a remporté sa seule victoire de la saison.

Plus d’infos sur sa page Facebook : David Chevalier #16

Sandozan Kandasamy