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Le season opening d’Yverdon-les-Bains

24 septembre 2015

Basketball – Le championnat de LNA féminine débutera ce week-end, à la salle des Isles, en marge du tournoi relancé l’an dernier. Les quatre meilleures équipes hommes du pays seront présentes. Une affiche qui constitue une belle vitrine pour la discipline. Le point avec le président du club yverdonnnois Olivier Schott.

Olivier Schott voit en son sport ce qui lui a permis de se construire en tant qu’homme. © Michel Duperrex

Olivier Schott voit en son sport ce qui lui a permis de se construire en tant qu’homme.

Le basket féminin va vivre de beaux moments, cette saison, à Yverdon. Non seulement parce que la salle des Isles va recevoir rien de moins que la première journée du championnat de LNA, revigoré à huit équipes, mais aussi parce que l’USY a, enfin, pu recréer une équipe de dames en 2e ligue (lire ci-dessous).

Si le basket des filles aura son season opening à Yverdon, ce week-end, c’est pourtant bien le tournoi masculin qui va ouvrir les feux dans la Cité thermale, avec les deux demi-finales, demain soir. Celles-ci opposeront les quatre meilleures formations du pays -remake des playoffs de la saison dernière-, à quelque jours du début du championnat.

Président du club yverdonnois depuis deux ans, Olivier Schott est évidemment ravi du développement du tournoi dépoussiéré l’an passé. «Vu le succès médiatique obtenu il y a douze mois, la Ligue nationale nous a approchés pour savoir si on était d’accord de lancer le championnat féminin cette année, raconte-t-il. C’est un sacré coup de pub pour notre sport, mais aussi pour la ville!» L’ouverture de la saison des dames se déroulait habituellement sur le parquet de l’un des clubs en compétition. Cette fois, elle aura lieu sur terrain neutre.

Une bonne nouvelle qui file droit dans le sens de l’optique de promotion que prône l’USY Basket, notamment pour ces demoiselles. «L’an dernier, on a tenu des stands dans des centres commerciaux, avec un panier pour les petits. La majorité des enfants qui prenaient le ballon dans leurs mains étaient des filles», image le président.

Car Olivier Schott prêche pour la sphère orange, et le sport en particulier. «J’ai réussi dans ma carrière professionnelle grâce au basket (réd: il a joué en LNA, mais sans en vivre). Je me suis construit grâce à ce que j’y ai appris», n’a-t-il de cesse de répéter. Et de tirer un parallèle avec la situation au sein de son club, où cohabitent désormais plus de 230 membres. «On est complet. On commence à devoir refuser du monde. Ça fait mal au coeur. Mais la situation est ainsi, en Suisse. On manque d’infrastructures. On a beaucoup de retard sur nos voisins», affirme-t-il, en comparant avec ce qu’il voit se réaliser en la matière en France et en Allemagne.

A ses yeux, la Confédération doit investir beaucoup plus dans le sport, pour permettre aux jeunes de s’y développer, d’y suivre cette fameuse «école de vie», d’y «apprendre à gérer le stress». Toute une approche, un investissement qui, sur le long terme, permettront de diminuer la facture sociale, estime-t-il. «On a besoin de plus d’argent pour le sport, car on construit des gens pour la vie de tous les jours.»

Le colosse de Genève

Dans l’immédiat, c’est par son Tournoi de LNA (environ 32 000 francs de budget) que le club yverdonnois poursuit sa promotion du basket dans la région. Et l’affiche est au sommet de ce qui peut se faire en Suisse. Très actif sur le marché des transferts, Lugano part avec les faveurs de la cote. Les Tessinois ont notamment récupéré l’intérieur américain Travis Watson, homme qui lui avait permis de décrocher le sacre national en 2013.

Du côté des Lions de Genève, champions de Suisse en titre, l’attraction se nommera Andreas Glyniadakis. L’ex-international grec de 127 kilos, qui a joué treize matches de NBA dans sa carrière, aura de l’avance sous les paniers, du haut de ses 2m15. L’Yverdonnois Steeve Louissaint est, lui, toujours un Lion, et jouera donc à domicile.

L’entrée à l’événement est gratuite. «Mon rêve, c’est de voir la salle qui vibre, qui soit pleine, lance Olivier Schott. Mais pour cela, il faudra encore quelques éditions. Le temps que ça prenne.»

 

Le programme

Vendredi

19h Lions de Genève – Fribourg O.

21h Lugano – Union Neuchâtel

Samedi

9h-13h Tournoi moins de 8 ans

10h-14h Tournoi 3 contre 3

14h Lancy PLO – Elfic Fribourg

16h concours de shoots à 3 points

16h30 concours de dunks

17h30 Pully – Riva Muraltese

Dimanche

11h Bellinzone – Kanti Aarau

13h Winterthour – Hélios VS

15h Finale 3e – 4e places

17h Finale

Entrée gratuite tous les jours

 

En bleu, le tournoi masculin

En rouge, l’ouverture de saison du championnat féminin

 

La renaissance du basket féminin

Il y a quatre ans qu’une équipe féminine seniors n’avait plus foulé un parquet sous les couleurs de l’USY Basket. Le club yverdonnois aura à nouveau droit à ce plaisir cette saison.

C’est un groupe de jeunes filles ambitieuses de la région lausannoise qui reprend du service. «Elles ont pris contact avec nous, afin de recréer une équipe ici, où il y a de la place. On a évidemment répondu que ça nous intéressait», indique Olivier Schott, qui souhaite redévelopper le mouvement féminin au sein de son club. Celui-ci compte des joueuses en M19 -dont certaines intégreront, du coup, la nouvelle formation de 2e ligue- et une génération très prometteuse en M12. «On est contents pour les jeunes qu’il y ait désormais une équipe au sommet, ajoute le président. Maintenant, on va laisser travailler.»

Néo-promus de taille

Habituée à faire l’ascenseur ces dernières saisons, l’équipe masculine d’Yverdon a rejoint la 2e ligue. Olivier Schott, qui coachait l’an passé, a cédé sa place sur le banc à José Romay, un Fribourgeois qui reprend du service après une pause et qui a une bonne expérience dans le domaine, ayant notamment été assistant à Lausanne, en LNA.

L’équipe visera prioritairement le maintien, mais a pour ambition de s’établir dans la première partie du tableau. Pour cela, six véritables renforts ont été dénichés, dont quelques colosses qui culminent à deux mètres et des poussières, ce qui fera certainement de l’USY l’équipe la plus imposante de la division. «A moyen terme, l’objectif est d’avoir les deux mouvements, féminin et masculin, au niveau national», glisse le président. C’est à dire en 1re ligue, au moins.