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Le stade dont rêve Yverdon Sport

18 décembre 2014

Football – Le club de la Cité thermale envisage de refaire son antre. Mais le projet va bien au-delà de nouvelles tribunes, avec la création d’une école de foot et l’accueil d’équipes internationales.

Le projet d’YS imaginé aujourd’hui. A gauche, la première partie: la nouvelle tribune, le restaurant (dans l’angle), ainsi que les vestiaires et divers locaux. A droite, le long de l’avenue des Sports, des logements pour étudiants. © Philippe Gilliéron Bureau d’architecture

Le projet d’YS imaginé aujourd’hui. A gauche, la première partie: la nouvelle tribune, le restaurant (dans l’angle), ainsi que les vestiaires et divers locaux. A droite, le long de l’avenue des Sports, des logements pour étudiants.

Des tribunes qui se détériorent à vitesse grand V et des vestiaires en très grande insuffisance. Il n’en fallait pas plus pour qu’Yverdon Sport présente un nouveau projet de stade. «La situation du club assainie, c’est le bon moment», lance le président Mario Di Pietrantonio. Puis d’insister: «Moi, je donne simplement l’impulsion.»

Le projet de stade

Le Stade Municipal, tel que rêvé par Yverdon Sport, pourrait accueillir 5000 spectateurs. «On en est encore aux idées, mais, pour moi, on rase tout et on refait», tranche le président.

La buvette serait transformée en restaurant et la tribune rebâtie avec, en son sein, douze vestiaires, répartis sur deux étages, au lieu des huits actuels. A cela s’ajoutent des locaux pour les arbitres et de rangement, des bureaux, des WC et une salle de presse. «Le tout pour être aux normes permettant, un jour, de rejouer en Ligue nationale», ambitionne Mario Di Pietrantonio.

Surtout, une extension du bâtiment est envisagée, direction tennis, afin d’accueillir quatorze vestiaires supplémentaires, pour un total de 26. «On a 114 juniors rien qu’à YS. On est hyperlimités, souligne le boss. Il arrive qu’il y ait trente jeunes dans la même pièce. On a besoin de ces locaux.» La barre de vestiaires prévue, dans un précédent projet, entre le terrain principal et les aires annexes passerait, donc, à la trappe.

La suite du projet

Capitaine d’YS et responsable marketing au club, Sacha Margairaz, ici devant les plans du projet, est enthousiaste, même s’il ne sera certainement «plus sur le terrain pour voir le résultat». © Michel Duperrex

Capitaine d’YS et responsable marketing au club, Sacha Margairaz, ici devant les plans du projet, est enthousiaste, même s’il ne sera certainement «plus sur le terrain pour voir le résultat».

Mario Di Pietrantonio voit bien plus loin que simplement une tribune et des vestiaires: «Il s’agit d’un projet global.» Les installations abriteraient une école de foot pour les talents. Les chambres prévues sur la parcelle voisine de Sports 5 -propriété de Philippe Gilliéron, par ailleurs architecte du projet de stade en question-, permettraient d’accueillir des équipes internationales en stage. Et le tant attendu terrain synthétique fait aussi partie du lot.

En outre, plus d’une centaine de logements pour étudiants, dont la ville a bien besoin, seraient construits le long de l’avenue des Sports. «Si YS veut, un jour, retrouver une place en Ligue nationale, il faut passer parlà, soutient Mario Di Pietrantonio. Des groupes, dont celui que je représente fais partie, sont prêts à investir.»

Echéances

Des représentants de la Ville ont récemment pris connaissance du projet d’Yverdon Sport. «Tout d’abord, je tiens à saluer l’initiative privée, à première vue séduisante, affirme le municipal des sports Jean-Daniel Carrard. Pour le moment, je ne peux pas donner d’autres garanties que la bonne volonté de la Commune d’étudier le dossier.»

Celui-ci est entre les mains des services concernés, qui s’emploieront à vérifier la faisabilité du projet. Les choses devraient s’éclaircir au printemps prochain.

Vu la situation des vestiaires et des tribunes, «il y a urgence», souligne Mario Di Pietrantonio. Dans l’idéal, il aimerait voir la partie «stade », dont le coût est estimé à quelque cinq millions de francs, se réaliser à fin 2016-mi 2017.

«Les investisseurs sont prêts à en financer une bonne partie», assure le président. Le reste du projet, privé, pourrait être achevé dans les cinq ans à compter d’aujourd’hui, envisage-t-il. Reste à espérer un feu vert de la Ville

Manuel Gremion