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Le talent n’attend pas les années
Filipe Rodriguez effectue actuellement un apprentissage de facteur de piano, qu’il mène en parallèle à ses autres projets musicaux. © Kevin Ramirez

Le talent n’attend pas les années

28 mars 2018 | Edition N°2215

Le nouveau directeur du chœur mixte La Coccinelle est âgé de 22 ans. Et il a déjà derrière lui une longue carrière dans la musique.

A  22 ans, Filipe Rodriguez mène le chœur mixte d’Ursins La Coccinelle et multiplie les projets musicaux. C’est avec un plaisir manifeste que ce jeune passionné de musique ouvre les portes de son lieu d’apprentissage, l’atelier de Hug Musique à Ecublens, dans lequel il répare, accorde et restaure des pianos. Une opportunité qui s’est présentée à lui après qu’il a laissé de côté ses études au Gymnase intercantonal de la Broye: «J’ai toujours voulu faire un métier principal plus manuel, un peu plus artisanal. Je trouvais le compromis du facteur de piano (à la fois musicien et à la fois touche-à-tout au niveau du poids et des métaux) assez génial et j’ai toujours rêvé d’accorder.»

Mais sa passion pour la musique ne se cantonne pas à cet apprentissage qu’il se dit très chanceux de pouvoir accomplir. En effet, le jeune habitant de Villeneuve, dans la Broye fribourgeoise, dirige depuis une année La Coccinelle, le chœur mixte d’Ursins actif depuis plus de 75 ans, au contact duquel il avoue apprendre beaucoup. En dehors de cette chorale, il mène également le chœur d’enfants de Surpierre Les Chardonnerets, chante dans un quatuor barbershop ainsi que dans l’Ensemble Vocal Bulle 137, qu’il a fondé avec Fabien Volery et Sarah Sengler.

Passionné dès son plus jeune âge

D’où lui vient cette passion pour la musique? «C’est presque Tom et Jerry qui m’a donné l’envie de commencer le piano», plaisante-t-il. C’est ainsi qu’à 7 ans, il a commencé à suivre des cours, se passionnant peu à peu pour la musique classique, goût insufflé par sa professeure Monika Schwegler. Et c’est tout naturellement qu’il a commencé à composer: «J’ai écrit mes premières mélodies vers l’âge de 10 ou 12 ans. C’était surtout pour faire plaisir à ma prof de piano que j’aimais beaucoup. C’est devenu une très grande amie et j’ai beaucoup de projets avec elle.» Il a ensuite découvert l’art choral au cycle d’orientation de la Broye à Estavayer-le-Lac et s’est mis à chanter dans plusieurs chœurs.

Et pour la suite? «J’ai quand même envie, probablement, de poursuivre mes études dans la musique, toujours en parallèle à mon métier», confie-t-il, évoquant son souhait de composer. Le jeune homme ne cesse d’ailleurs de se perfectionner en suivant des formations de direction chorale au Conservatoire de Lausanne, ainsi que des cours d’orgue et de composition.

 

Kévin Ramirez