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«Le tournoi a pris de l’ampleur»

23 juillet 2018 | Edition N°2294

L’ancienne internationale et joueuse d’Yverdon Féminin Caroline Abbé se trouvait au Stade Municipal samedi, pour suivre deux rencontres de la phase de groupe de l’Euro féminin M19.

Quatre-cent personnes lors de la rencontre initiale entre le Danemark et l’Italie (1-0), deux-cent de plus pour observer s’affronter les Pays-Bas et l’Allemagne (1-0): garnie de rouge, de bleu, d’orange et de blanc, la tribune principale du Stade Municipal a respiré le football, samedi. Les deuxièmes rencontres de la phase de poule du gruope B de l’Euro féminin M19 ont suscité un joli intérêt, contrastant avec l’entraînement du début de journée ouvert au public, annulé à cause de mauvais temps.

Une météo qui n’a ni atteint le moral des valeureuses Italiennes, dont le cœur qu’elles ont mis à reprendre leur hymne national a fait dresser le poil de l’assistance, ni celui de la souriante Caroline Abbé. Aujourd’hui membre de l’Association suisse de football au sein du département du football féminin, l’ancienne joueuse d’Yverdon Féminin a accepté de répondre à quelques-unes de nos questions.

Caroline, une compétition comme l’Euro M19 qui se déroule au Stade Municipal, ça doit vous rappeler de bons souvenirs, non?

C’est vrai qu’il y a douze ans, lorsque la Suisse avait accueilli l’événement pour la première fois, je faisais partie de la sélection M19. Je n’y étais pas restée longtemps, mais tout de même assez pour vivre des trucs sympa, dont cette compétition.

Et puis vous avez un passé commun avec le club local, Yverdon Féminin.

En arrivant tout à l’heure, tout le monde m’a dit: bienvenue à la maison. Ça ne m’a pas étonné. Au niveau de l’atmosphère, mes cinq saisons passées à YF, entre 2007 et 2011, sont probablement les plus belles de ma carrière. On était une super bande de potes, mais pas seulement. Il y avait aussi ce truc, difficile à décrire, qui nous poussait à nous surpasser. Et qui nous a d’ailleurs menées à nos deux victoires en Coupe de Suisse.

Vous êtes Genevoise et jouez à Zurich. On imagine que la promotion de Servette-Chênois en LNA vous titille un peu, non?

Autant je suis vraiment contente pour le club et assez admirative de ce qui a été créé, autant l’idée d’aller y jouer ne m’est jamais venue à l’esprit. J’ai décidé de disputer une saison supplémentaire avec Zurich. Ensuite, on verra vers quoi je m’oriente.

Pour en revenir à l’Euro, qu’attendez-vous du tournoi?

Du beau jeu, d’abord! (rires). Je me souviens de 2006, les choses ont tellement évolué depuis. L’événement a pris beaucoup d’ampleur, il est devenu plus professionnel: ça n’a plus rien à voir. Mercredi, je me trouvais à Bienne pour les matches d’ouverture: 1400 spectateurs ont suivi ça!

Et l’équipe de Suisse, dans tout ça?

Elle a sa chance. Sa première rencontre contre la France était très aboutie (ndlr: 2-2. A noter que la Suisse a, depuis, perdu son deuxième match). Les meilleures joueuses des nations phares se trouvent en ce moment avec les M20, ça peut ouvrir la voie à la Nati.

Le Danemark a fini par prendre le dessus sur l’Italie, au terme d’un match disputé. ©Carole Alkabes

Le Danemark a fini par prendre le dessus sur l’Italie, au terme d’un match disputé. ©Carole Alkabes

Florian Vaney