Le treizième travail d’Hercule

Le RC Yverdon a souffert pour s’imposer contre Stade Lausanne, samedi à Chavannes-près-Renens. Et il n’a pas encore totalement corrigé son problème d’indiscipline.

Rigueur et discipline, voilà les mots d’ordre prononcés par le président du RCY Vincent Piguet en préambule du match de reprise de sa première équipe, samedi au Centre sportif de Chavannes-près-Renens. Une rencontre où, comme souvent, les Nord-Vaudois étaient attendus au tournant par des Lausannois qui ont tendance à leur poser régulièrement des problèmes. «On s’attendait à un match compliqué, reconnaissait l’entraîneur yverdonnois Alexandre Farina, après la victoire de ses protégés. C’est une équipe dont la façon de jouer ne nous convient pas très bien. La rivalité entre Lausanne et Yverdon joue aussi forcément un rôle.»

Si son équipe est finalement parvenue à s’imposer, s’extirpant du piège tendu par le Stade Lausanne sous une chaleur qui a pesé sur les organismes, la manière a cependant passablement laissé à désirer. «On a senti qu’on n’était pas encore 100% en jambes, reprenait Alexandre Farina. Ce qui est dommage, c’est que ce sont nos erreurs qui ont permis à nos adversaires de reprendre confiance peu à peu et de revenir dans le match.» Les bévues auxquelles fait référence l’homme fort du RCY n’ont pas été nombreuses. En revanche, elles ont bien failli coûter très cher aux récents vice-champions de Suisse.

La première fut l’exclusion, évitable, de Wilson Bernal après un gros quart d’heure de jeu. Le pilier droit s’est vu logiquement brandir un carton rouge par l’arbitre de la rencontre, Ethan Glass, après un geste antisportif bien malvenu. «Instaurer de la discipline dans le jeu, mais aussi dans le respect des règles, voilà ce qui sera mon plus gros chantier cette année», clamait Alexandre Farina, regrettant le comportement inadéquat de son joueur à l’heure où le club a fait du fair-play sa plus grande priorité. La seconde errance a été une hésitation défensive qui a permis au Lausannois Luke Ward d’aller tout tranquillement inscrire le premier essai pour les siens à la demi-heure, relançant ainsi un duel qui tendait jusqu’alors les bras aux visiteurs.

«Lorsqu’on perd deux finales d’un point comme la saison dernière, c’est que cela s’est joué à des détails. Un peu à l’image de cette fois, où on se met seuls dans des situations inconfortables. On va devoir travailler là-dessus pour pouvoir monter en puissance progressivement. Il faut avant tout retenir le positif, qui est la victoire», concluait le coach.

L’étendue des travaux du Rugby Club d’Yverdon reste importante, mais Matthias Renaut et les siens ont les épaules et le temps pour corriger le tir.