Le verre à moitié vide ou à moitié plein?
26 mars 2012Football – 1re ligue – En arrachant un match nul contre Martigny, Yverdon Sport a sauvé un point, sans effacer la frustration de ne pas en avoir obtenu trois.
Il y a deux manières de voir les choses. A) Yverdon Sport, supérieur dans le jeu, n’a pas réussi à battre Martigny. B) La formation nord-vaudoise a arraché un nul dans les arrêts de jeu contre une équipe qui l’avait emporté 3-0 à l’aller. L’histoire du verre à moitié vide, ou à moitié plein.
A voir les visages fermés au coup de sifflet final, c’est le premier scenario que semblaient avoir «choisi» les joueurs. Pris à froid après cent secondes de jeu, les Yverdonnois ont bien réagi, marquant dans l’enchaînement avant de prendre l’avantage en fin de première mi-temps. Dominateurs, même si moins propres techniquement qu’à leur habitude, sur un terrain aux mottes capricieuses, ils n’ont pas réussi à inscrire le but de la sécurité, malgré quelques possibilités, notamment pour Anthony Ciavardini (50e).
Les Valaisans, de leur côté, ont su faire preuve de patience, attendant de bénéficier de balles arrêtées pour concentrer leurs assauts. Et cela a marché, trois fois. Après le premier but, consécutif à un corner, ils ont récidivé à la 56e, avant de prendre l’avantage dix minutes plus tard à la suite d’un coup-franc. Au-delà de ça, les visiteurs n’ont guère inquiété Dany Da Silva, laissant sans broncher le soin à YS de faire le jeu.
«Ils ont bétonné!»
Menés à vingt minutes du terme, les Nord-Vaudois se sont alors retrouvés face à un mur de dix hommes, le seul Ruhan Berisha en pointe pour laisser planer la menace. «Ils ont bétonné. On a essayé de passer par les côtés, par longs ballons, mais ce n’était pas évident», soupirait Dadie Mayila au terme de la partie. Finalement, Nacim Abdelali a réussi à égaliser, d’un coup de tête inspiré, permettant aux siens de sauver un point, malgré tout doux-amer.
D’ailleurs, peu après le match, l’entraîneur Stéphan Cornu ne savait trop quoi penser. «Nous sommes passés à côté d’une victoire à notre portée», lâchaît-il, avant de se souvenir qu’au premier tour, son équipe ne comptait que trois points après trois matches, contre cinq depuis la reprise, contre les mêmes équipes. Pas de quoi paniquer, donc, pas de quoi sauter au plafond non plus. Le verre est à moitié vide et à moitié plein.