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Le village de son enfance en toile de fond
Lionel Baier, 43 ans et Tapa-Sabllia dans l’âme, a succombé au charme vintage du village de son enfance pour «Prénom: Mathieu». @ Gianluca Agosta

Le village de son enfance en toile de fond

3 avril 2018
Edition N°2217

Le réalisateur Lionel Baier, né en 1975 à Lausanne, a vécu neuf ans à Yvonand et y a effectué une partie de sa scolarité. Pour le téléfilm «Prénom: Mathieu», qui sera diffusé le 25 avril sur RTS Un, le cinéaste a choisi de recréer l’ambiance et les décors de la commune telle qu’il l’a connue lorsqu’il l’a quittée à l’âge de 11 ans.

«J’étais beaucoup moins impressionné de me trouver face à 8000 personnes au Locarno Festival qu’aujourd’hui sur cette scène.» Le 30 janvier dernier, la Salle polyvalente d’Yvonand était pleine à craquer. Quelques minutes avant la projection, en avant-première, de «Prénom: Mathieu» (lire encadré), le réalisateur Lionel Baier était visiblement touché par le soutien et l’engouement des Tapa-Sabllias pour son nouveau téléfilm.

Si les habitants de la commune qui se sont installés récemment le connaissent principalement pour ses talents de cinéaste, les anciens se rappellent plutôt du petit Lionel, qui a vécu de 1977 à 1986 dans ce village avec ses parents, son frère Christophe et sa sœur Vanessa.

Bien avant les 26 618 entrées de son film le plus populaire «Les Grandes Ondes (à l’ouest)» en 2013, celui qui est né à Lausanne en 1975 a passé une partie de son enfance dans les allées de la commune et sur les bancs du collège de Brit.

Plus de trente ans après avoir quitté le Nord vaudois, l’actuel responsable du département cinéma de l’Ecole cantonale d’art de Lausanne (ECAL) a voyagé, foulé les tapis rouges dans plusieurs pays, mais n’a pas oublié d’où il vient. Tourner à Yvonand en 2016, c’était pour lui une évidence. «Les poteaux électriques, le style architectural des maisons et la gamme de paysages différents font que le village se prête parfaitement au scénario.»

Lionel Baier planche actuellement sur deux projets en Italie et en France, mais n’exclut pas de revenir tourner dans la région. «Yverdon-les-Bains serait le cadre idéal pour évoquer la problématique de l’intégration, il y aurait bien plus de choses à raconter à ce sujet qu’à Lausanne.» Silence! Moteur! Et bientôt action?