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L’effectif des sangliers monte en flèche

17 novembre 2017 | Edition N°2126

Nord vaudois – La forte croissance du nombre des porcins sauvages est une menace pour les agriculteurs. Le Canton veut réduire leur effectif pour limiter les dégâts. Plusieurs mesures, qui toucheront notamment la région, ont été prises.

En 2015, Alain Seletto constatait l’ampleur des dégâts occasionnés par les sangliers. Deux ans plus tard, la situation est encore plus grave. ©Duperrex-a

En 2015, Alain Seletto constatait l’ampleur des dégâts occasionnés par les sangliers. Deux ans plus tard, la situation est encore plus grave.

«La situation actuelle est critique. Nous n’avions jamais atteint un effectif aussi important de sangliers ces dernières années.» Alain Seletto, le surveillant de la faune de la circonscription 4 Orbe-Yverdon-Grandson, se montre inquiet.

«Les sangliers sont difficiles à recenser, ce sont les nombreux dégâts qu’ils ont occasionnés qui nous permettent d’annoncer leur forte croissance.» Essentiellement nocturne et très mobile en fonction de l’offre alimentaire, le sanglier est un fléau pour les agriculteurs, mais aussi une menace pour les autres espèces.

C’est le cas pour le Grand Tétras, un gallinacé qui se trouve dans les forêts de montagnes, dont le porcin n’hésite pas à dévorer les oeufs et les jeunes poussins.

 

Des mesures à long terme

 

Le Canton a donc décidé d’actualiser son plan de gestion du sanglier pour les cinq années à venir, afin de réduire les effectifs de ces animaux. «C’est indéniable que ça va porter ses fruits, mais ça ne fonctionnera pas en un coup de baguette magique», affirme Alain Seletto.

 

Zones locales à risque

 

Le sanglier est un animal omnivore qui fait des ravages dans les cultures, et qui peut nuire aussi aux autres espèces. ©DR

Le sanglier est un animal omnivore qui fait des ravages dans les cultures, et qui peut nuire aussi aux autres espèces.

Ouverte de septembre à janvier, la période de chasse ne peut pas être prolongée, à cause des directives de la Loi fédérale sur la protection des animaux. Des alternatives ont donc dû être trouvées.

«La plage horaire de la chasse a été augmentée et pendant les mois de juillet et août, la chasse à l’affût (ndlr : le chasseur se place sur un mirador) a été introduite. Ce sont des nouvelles habitudes à prendre pour les chasseurs.» Le canton de Vaud a introduit de nouvelles zones à risques, où les effectifs de sangliers doivent être réduits. Dans la région, Bavois, Chavornay et la vallée de Joux sont concernés. «Avant, il n’y avait pas cette répartition par zones. C’est pour faciliter la tâche des chasseurs que ça a été mis en place», conclut Alain Seletto.

Retrouvez l’interview d’Alain Seletto sur www.Laregion.ch/region-tv ou directement ci-dessous :

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Gianluca Agosta