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L’égalité au centre  des discussions du PS
Les socialistes vaudois se sont mis d’accord sur une meilleure représentation des femmes au sein du parti et une résolution en faveur de la Palestine. PS Vaud

L’égalité au centre des discussions du PS

26 mai 2025 | Textes: Lena Vulliamy
Edition N°3949

Le congrès du Parti socialiste vaudois s’est tenu samedi après-midi. Retour sur cette réunion avec une députée au Grand Conseil vaudois et vice-présidente du parti, la Grandsonnoise Virginie Pilault.

50% de femmes au minimum sur les listes pour les élections communales, cantonales et fédérales: c’est l’une des nouveautés votées samedi lors du congrès ordinaire du PS Vaud à Cossonay. «C’était une décision très importante, qui rejoint les valeurs du PS», déclare Virginie Pilault, se réjouissant que la majorité de l’assemblée ait été favorable à ce changement.

«C’est peut-être juste un chiffre dans les statuts, mais j’espère que ça encouragera des femmes qui hésitent encore à se lancer en politique, pensant qu’elles ne sont pas assez compétentes, pas assez ceci ou cela. On ne doit plus laisser ces messieurs parler à notre place», complète la vice-présidente du PS et députée au Grand Conseil vaudois.

Un outil de mesure

Le Parti socialiste vaudois a d’ailleurs intégré depuis quelque temps un outil pour mesurer le temps de parole des hommes et des femmes, le Genderwatch-protocol. En résumé, une personne désignée enclenche un chronomètre pour chaque intervention, en précisant à l’application le genre de la personne en train de parler.

«Lors de la première séance, les résultats étaient catastrophiques: 1h45 de temps de parole pour les hommes contre 45 minutes pour les femmes. Désormais, on fait plus attention: on a demandé aux hommes de veiller à leur temps de parole et aux femmes de ne pas hésiter à parler. Ça peut paraître uniquement symbolique, mais ça met en fait le doigt sur des phénomènes inégalitaires de notre société», estime Virginie Pilault.

Autre décision prise par le PS dans un souci d’inclusivité, le nom d’au moins un membre de la Jeunesse socialiste vaudoise sur ces mêmes listes pour les élections communales et cantonales, si possible. «Il faut intégrer toute la population, assurer la relève, accueillir du sang neuf et éviter que tout soit décidé par des personnes qui siègent depuis des années», argumente la députée.

Moins de dérogations

Les statuts du PSV prévoient que les parlementaires au Conseil national et au Conseil des états ne peuvent être élus que pour un maximum de quatre mandats et les députés du Grand Conseil et les ministres au Conseil d’État pour trois. Il sera plus difficile d’obtenir une dérogation à cette règle à l’avenir, car les trois quarts du congrès doivent désormais y être favorables – au lieu de la moitié auparavant. Le mandat de député au Conseil des états est incompatible avec tout mandat politique, quel que soit le taux d’activité. En terre nord-vaudoise, rien ne change donc pour la municipale yverdonnoise Brenda Tuosto, également conseillère nationale. Pour rappel, la socialiste avait obtenu une dérogation de son parti pour siéger au Conseil national. Car dans les statuts du parti, sa fonction au sein de l’Exécutif de la Cité thermale, une grande ville, l’empêchait d’exercer un mandat au niveau national. Les cartes pourraient être rebrassées lors des élections de 2026.

Départs et arrivées

A noter encore que Sébastien Pedroli ayant fait part de son départ de l’une des quatre vice-présidences, c’est Robert Tye qui a été élu à sa place: «Il faisait déjà partie du comité directeur et nous sommes très contents qu’il nous rejoigne, nous ferons du bon travail», a commenté Virginie Pilault.

Ce congrès a aussi été l’occasion de saluer les années de travail de Roger Nordmann, conseiller national pendant plus de vingt ans. Il a eu droit à une standing ovation et à plusieurs cadeaux, dont un T-shirt de vélo à son nom.


Le PS Vaud demande une vraie mobilisation pour la Palestine

à travers une résolution, le Parti socialiste vaudois appelle à un cessez-le-feu immédiat à Gaza, à l’acheminement urgent de l’aide humanitaire et au respect des droits humains. Il dénonce les crimes de guerre du Hamas le 7 octobre 2023, mais condamne aussi les représailles massives d’Israël. Le PSV exige des actions concrètes de la Suisse, la fin du blocus, la protection des civils et du personnel humanitaire, ainsi que l’accueil de blessés.

Il exige notamment du Conseil d’État vaudois et du Conseil fédéral de faciliter toutes les démarches administratives, logistiques, financières et médicales pour l’accueil dans des hôpitaux vaudois et suisses des victimes de la guerre. Le PSV s’engage contre toutes les formes de racisme, pour le respect du droit international et la reconnaissance de la Palestine.

Enfin, il soutient le boycott des institutions complices de l’occupation et appelle à suspendre toute collaboration militaire avec Israël.

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