Les auteurs présumés de l’enlèvement de la petite Mia ont conçu le rapt « comme une opération de type militaire » conduite « de manière déterminée », a déclaré le procureur de la République de Nancy François Pérain. La fillette a été retrouvée dimanche à Sainte-Croix (VD).
Les suspects, dont cinq sont en cours de présentation à un juge d’instruction en vue de leur mise en examen, avaient baptisé leur action, « opération Lima », a-t-il précisé lors d’une conférence de presse à Nancy. Un sixième est en cours d’identification, a-t-il indiqué.
« L’expédition » a été organisée avec une phase préparatoire », a détaillé le procureur de la République de Nancy. Pendant cette phase, l’un des protagonistes, surnommé « Bouga » sur les réseaux sociaux, avait « acheté des talkie-walkies et des téléphones portables ».
« Un budget de 3000 euros a été dégagé pour assurer les frais courants, l’essence, les péages… mais également pour qu’une partie de cet argent soit remise à la mère de l’enfant », a-t-il encore relaté.
Les suspects, « plutôt insérés socialement et qui ne sont pas connus de la justice », se sont « rencontrés via les réseaux sociaux et partagent une même communauté d’idées », a poursuivi le magistrat. « Ils sont contre l’Etat et mobilisés contre ce qu’ils appellent la dictature sanitaire », a-t-il encore indiqué.
Mia, 8 ans a été enlevée mardi dans les Vosges au domicile de sa grand-mère maternelle. Elle a été retrouvée dimanche « en bonne santé » et en compagnie de sa mère qui avait commandité son enlèvement dans une usine transformée en squat à Sainte-Croix.
Un responsable de la gendarmerie a rendu hommage au « travail de fourmi » des policiers suisses et salué la « parfaite collaboration » entre la France et la Suisse. Le procureur a de son côté salué la qualité du travail du ministère public fribourgeois.