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«L’entraîneur qu’on voulait»

30 décembre 2024 | Textes: Manuel Gremion | Photo: Lado-A
Edition N°3860

Jeffrey Saunders affirme qu’Yverdon Sport a, avec Paolo Tramezzani, engagé le coach dont il avait besoin pour surmonter les défis à venir. Le président du football du club assume sa part de responsabilité dans la situation actuelle.

«L’objectif de cette saison est de se trouver un peu plus près du milieu du tableau qu’on ne l’est. A long terme, celui d’Yverdon Sport est toujours de développer des joueurs, afin de créer de la valeur et d’être plus compétitif.»

En deux phrases, Jeffrey Saunders a résumé le projet du club, de ses propriétaires, et expliqué pourquoi YS avait opté pour Paolo Tramezzani pour remplacer Alessandro Mangiarratti sur le banc des Verts.

Depuis les Etats-Unis, le président du football du club de Super League yverdonnois a, hier, loué les qualités de l’heureux élu. «Il est important d’engager quelqu’un qui a l’expérience du football suisse, avec un gros caractère et une méthodologie forte. Le profil de Paolo Tramezzani s’accorde parfaitement aux besoins d’Yverdon Sport dans la situation où on se trouve en ce moment.»

Des candidats au poste, la direction sportive en a évalué beaucoup, affirme l’Américain. «Des expérimentés, des moins expérimentés, des jeunes, des plus âgés, de tous les pays, des régionaux, a-t-il énuméré. Paolo est celui qui s’inscrivait le mieux dans nos critères, du point de vue de la mentalité, de l’expérience, de la passion et de l’énergie qu’il apporte.»

Et d’affirmer que l’équipe a besoin de repartir de zéro, ainsi que d’un leader: «Paolo n’avait pas besoin de venir à Yverdon, mais il le désirait véritablement. Et nous, nous avons l’entraîneur qu’on voulait.»

L’expérience de la Super League, mais aussi la connaissance du marché, de l’équipe et des joueurs sont d’autres atouts évoqués par Jeffrey Saunders, hier, en vidéoconférence.

L’idée était également de minimiser les changements au sein du staff, pour le moment du moins, afin de ne pas tout bouleverser non plus. L’équipe se rendra au Portugal pour un camp de préparation de dix jours à partir de jeudi. De quoi préparer dans de bonnes conditions le premier match de championnat, le dimanche 19 janvier à Zurich.


«On doit faire mieux»

Au moment d’évoquer le départ d’Alessandro Mangiarratti, Jeffrey Saunders a bien évidemment loué les qualités du désormais ancien entraîneur d’Yverdon Sport: «Alessandro est avant tout une très bonne personne, en plus d’être quelqu’un de compétent et d’intelligent, qui comprend très bien le jeu. La décision de s’en séparer s’est avérée d’autant plus compliquée à prendre. On l’a soutenu à 100%, au sein de l’équipe et auprès des fans. Il mérite beaucoup de crédit, et particulièrement la saison passée, alors qu’il est arrivé en cours d’exercice et nous a permis de terminer au 9e rang.»

Cette saison, la dynamique est moins convaincante. Et le président du football d’YS de rappeler que la responsabilité est partagée. «Certaines choses sont de notre fait, le département sportif, et moi en premier lieu. Le staff et les joueurs ont leur part de responsabilité aussi. Les trois domaines n’ont pas été parfaits cette saison et, non, nous n’avons pas atteint nos objectifs, même si la 10e place actuelle n’est pas un désastre. On doit faire mieux et, pour cela, on a besoin que les joueurs franchissent un pas en matière de performance, de détermination et d’éthique de travail.»

Il espère aussi que les supporters gardent confiance en la direction d’YS et soutiennent le staff, ce dont le club a besoin.


Entre deux et quatre renforts attendus

Si Jeffrey Saunders a assuré que Paolo Tramezzani avait étudié de très près l’effectif yverdonnois, le président du football a aussi affirmé que le nouveau coach n’avait pas réclamé de renforts. «Ce que je respecte beaucoup», a commenté l’Américain, assurant toutefois qu’il y aurait, a priori, entre deux et quatre recrues ces prochaines semaines.

«On doit être plus clairs, plus spécifiques sur ce que l’on souhaite, sur ce que va réellement apporter un nouveau joueur. Pour cela, il faut faire des choix sans tomber dans les sentiments. Comme on dit, on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs.»

De façon assez naturelle, quelques éléments devraient également quitter Yverdon Sport cet hiver.


Deux mois d’hiver décisifs

«Vous le savez mieux que moi, la période hivernale qui arrive est très compliquée: les terrains sont difficiles, les températures basses, le marché est ouvert. On aura besoin d’une très forte mentalité durant ces deux mois à venir.» Et Jeffrey Saunders est persuadé que c’est ce que Paolo Tramezzani est capable d’insuffler à son groupe.

«En regardant comment jouait Istra avec Paolo, on se rend compte que l’équipe a surperformé, avec un effectif jeune, notamment grâce à l’intensité appliquée. On pense que c’est ce qu’il nous faut à Yverdon dans la situation actuelle. On a besoin de travail, d’être dominants en matière d’intensité.» Les ingrédients qui doivent permettre aux Yverdonnois de se dépasser, de créer plus.

YS part au combat. «Paolo est un entraîneur très méthodique, qui prône un pressing haut, des duels, qui apporte et demande de l’énergie. On a besoin de ce rythme», a repris Jeffrey Saunders, relevant que si l’équipe a compté jusqu’à huit potentiels titulaires blessés, elle sera au complet ces jours, pour la première fois cette saison. De quoi pouvoir bien travailler.