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Les 4Marronniers, encore et toujours

4 octobre 2024 | Textes et photos: Georges Pury
Edition N°3802

Notre paysagiste poursuit cette semaine la liste des plantes qui composent le parc qui est l’un des joyaux de la ville.

Nous avons examiné les principaux arbres du parc des 4 Marronniers : cèdre, hêtre pleureur, metasequoia et parrotia. Mais d’autres arbres conséquents les côtoient : tulipier, marronniers (deux variétés), chênes, érables, noyer, ainsi que divers arbustes intéressants (houx, cornus mas, haies de buis).

Dans la partie est du parc, un tulipier d’une vingtaine de mètres offre ses fleurs en forme de tulipes jaune-verdâtre au mois de juin, mais elles ne sont pas très nombreuses à portée de main, il faut s’armer de jumelles pour les voir… Cet arbre doit être à peu près du même âge que celui du parc d’Entremont, mais il n’est pas aussi vigoureux, probablement par manque d’eau en période de sécheresse.

En bordure de la rue des 4 Marronniers, se trouvent deux variétés de marronniers : l’une à fleurs rouges doubles (brioti), l’autre à fleurs jaunes (flava). En vue de leur remplacement dans quelques années, trois micocouliers (celtis), pareils à ceux de l’avenue Haldimand, ont été plantés en interligne.

Un chêne pédonculé avec un feuillage sortant de l’ordinaire (plus foncé) se trouve dans ce parc depuis plusieurs années. Un autre chêne à feuilles persistantes (quercus ilex) est là depuis 4 ans. Cette espèce fait partie des espèces méditerranéennes introduites en raison du réchauffement. De même, un érable de Montpellier est nouveau, près de l’érable sycomore qui, lui, est plus à l’aise dans les pâturages élevés du Jura. Un noyer (juglans nigra) complète la liste des arbres à grand développement. Planté en 2019,
il est un descendant des noyers de l’avenue Kiener et s’apprête à former un parasol de taille dans ce parc. Le long de l’avenue des Bains, cinq copalmes (liquidambar) complètent ceux de l’avenue, beaucoup plus âgés.

Quelques arbustes retiennent l’attention : deux cornouillers mâles (cornus mas) entourent la fontaine en bordure de route et sont remarquables par leur floraison jaune en mars. Dans le talus, un houx est chargé de graines rouges faisant le bonheur des oiseaux.

En bordure du parc, une haie de buis borde le trottoir. Il s’agit du buis à grosses feuilles (buxus rotundifolia), au feuillage vert foncé plus rigide que le buis à petites feuilles (buxus semper-virens). Ces deux buis sont d’excellents arbustes pour haies, malheureusement attaqués depuis quelques années par les chenilles de pyrales (un papillon nocturne de 3-4 centimètres, de couleur blanche avec bords bruns). Ce parasite est arrivé de Chine dans les années 2000 et cause d’énormes dégâts aux buis, qu’ils soient sauvages ou cultivés. Il existe une méthode de traitement bactériologique mais il doit être répété plusieurs fois car les pyrales se reproduisent sur plusieurs générations annuelles. Les forêts de buis de la région de La Sarraz en ont été victimes depuis des années et sont totalement décimées.