Les bains d’Yverdon, entre transformation et adaptation
18 octobre 2024 | Texte: Meribé EstermannEdition N°3812
Les bains thermaux d’Yverdon annoncent de nouvelles offres. Des changements qui interviennent dans un contexte déjà bien chamboulé par les travaux débutés l’année dernière, qui avaient fait l’objet de plusieurs plaintes. Où en est-on aujourd’hui ?
Plusieurs nouveautés ont été instaurées cet automne au Grand Hôtel et bains thermaux d’Yverdon, à partir du week-end du 12 et 13 octobre 2024. Au programme: nouveau confort thermique, accès illimité aux thermes et brunch et raclette à gogo le dimanche. La température des deux bassins extérieurs, les seuls disponibles actuellement, passera à 34 et 36 degrés. Le billet d’entrée à durée limitée, qui donnait jusque-là un accès de trois heures maximum aux bassins, sera désormais supprimé et offrira un accès libre toute la journée. Quant au brunch dominical, l’institution lance une nouvelle formule permettant d’avoir de la raclette à discrétion de 12h à 15h. «Nous avons adapté notre offre par rapport aux besoins de notre clientèle. Nous avions en effet eu des retours qui soulignaient le manque de possibilité de profiter pleinement à la fois du restaurant et des bains dans les trois heures d’accès», explique Matthias Philipps, directeur du Grand Hôtel et Centre thermal.
Des adaptations nécessaires
Ces nouveautés surviennent quelques mois après le début de travaux d’ampleur visant à rénover complètement le complexe, grâce à un investissement d’environ 40 millions de francs du Groupe Boas Swiss Hotels. L’emblématique bâtiment intérieur du Centre thermal a fait, à partir de janvier dernier, l’objet d’un impressionnant chantier de démolition.
Ces travaux ont forcément engendré certains désagréments, notamment sonores, ce qui avait fait l’objet de plusieurs plaintes: «C’est vrai qu’il y a eu une certaine phase d’adaptation au début où les clients devaient découvrir le Centre thermal en travaux», reconnaît Matthias Philipps. Certaines mesures avaient été mises en place afin de compenser les nuisances, comme par exemple la réduction du prix des entrées qui était passé de 25 à 20 francs pour les adultes. Les nouveautés prévues pour cet automne ont-elles été introduites dans le même but? En partie, semble-t-il: «C’est vrai qu’on essaie d’attirer de nouveaux clients, de les fidéliser malgré les quelques nuisances par rapport aux travaux », reconnaît Matthias Philipps. Ce dernier réitère le bon choix que représentait la stratégie de rester ouverts pendant la durée du chantier. «Nous ne sommes pas Yverdon-les-Bains sans les bains», insiste-t-il. «Trois ans de travaux, c’est quand même très long, on ne veut pas décevoir nos clients, et puis nous devons également penser à nos employés. Pour nous, il était hors de question de fermer le Centre thermal pendant ces travaux.» Le directeur appelle également à un soutien du public: «Nous avons besoin que nos clients nous supportent pendant cette période qui est compliquée pour eux, mais également pour nous.»
Et aujourd’hui?
L’historique monument des années 1970 n’est plus: l’édifice a en effet, à ce jour, été complètement rasé. Aujourd’hui, si l’on jette un regard au-dessus des palissades qui entourent la zone, on ne peut observer qu’un terrain vide en travaux, empli de gravier et de machines de chantier. Et, planant au-dessus du tout, une grande grue rouge qui se déplace silencieusement. Le directeur du Centre insiste néanmoins sur les conditions plus viables de la phase de reconstruction: «Le gros des travaux, c’est-à-dire le côté démolition, est terminé. Là, on est sur la partie reconstruction, qui est beaucoup moins préjudiciable au niveau du bruit.» Effectivement, les clients interrogés sur place n’ont pas semblé remarquer de nuisances lors de leur visite: «Je trouve qu’il n’y avait rien de dérangeant, je n’ai rien remarqué à part la grue qui se balade», affirme Karine Baumer qui revenait pour la première fois depuis les travaux. «Tout est bien balisé, je n’ai pas remarqué de dérangement et les piscines étaient chaudes», renchérit Martin Bousson, qui n’était pas venu depuis longtemps. Quant à savoir si la baisse des nuisances sonores et les nouvelles offres seront suffisantes pour maintenir l’objectif journalier de visites, nous le saurons cet automne.