Un revers dans le derby face à Champvent, samedi, aurait quasi condamné Grandson à la culbute. Mais le FCGT s’est octroyé un sursis, l’emportant 6-2 sur son pré.
Grandson n’avait plus regoûté aux joies d’une victoire à domicile depuis le 15 mars dernier. Pire, les hommes du président Claude Lüthi n’avaient pris que deux petits points lors de leurs sept derniers matches.
Ça, c’était avant d’affronter Champvent, samedi, dans un match couperet entre formations mal classées, qu’il fallait gagner à tout prix. L’entraîneur grandsonnois Amar Pipic avait, malgré l’enjeu, abordé ce duel fratricide avec une mentalité positive: «La semaine précédente à Genolier déjà, on prend un point avec un état d’esprit nouveau, après avoir récupéré quelques éléments revenus de blessure. Dans une causerie, je leur expliquais que ce point pris sur la Côte devait servir de déclic. Qu’avec le destin entre nos mains, tout restait possible. Ils ont bien compris le message.»
La fête à la maison
Et quand offensivement tout va, tout va mieux. Les Bocans, qui n’avaient jusque-là inscrit que 29 buts en 21 matches de championnat (1,4 de moyenne), ont explosé le compteur avec six pions enfilés au rival chanvannais, lui aussi en lutte contre la perfide relégation. «Une certaine efficacité offensive, ça fait du bien, c’est clair. A la mi-temps, on rentre aux vestiaires après avoir scoré à deux reprises sur trois occasions. Pour la confiance, c’est primordial et ça pousse la dynamique globale du groupe. En plus, le timing de ces buts, juste avant la pause, a vraiment fait mal à notre adversaire», soulignait celui qui est aux commandes de l’équipe fanion du FC Grandson-Tuileries depuis l’automne passé.
Marquer en premier
Pour agrémenter le tout, les coéquipiers de Julien Kühne ont eu la bonne idée d’ouvrir la marque, après s’être recroquevillés 15 minutes durant, laissant passer les quelques banderilles posées par les pensionnaires du Battoir, alors plus incisifs.
Mais Lucas Porchet, le milieu de terrain du FCC, qui privilégie les actes aux mots, préférait relativiser: «Oui, marquer en premier aurait peut-être changé la physionomie du match, mais on encaisse quand même cinq buts en 30 minutes de jeu après coup. On a manqué de tout pour prétendre à la victoire, tout simplement.»
Dans le groupe, six équipes sont encore concernées par la relégation, dont Grandson et Champvent. Avec deux rencontres à disputer, Champvent (10e et premier non-relégable) reste actuellement au-dessus de la barre, et Grandson (12e) en dessous. Mais le résultat de ce derby et l’impact psychologique qu’il laissera dans les têtes des protagonistes auraient-ils définitivement changé la dynamique des deux équipes à 180 minutes de la fin de l’exercice?