A 76 ans, l’ex-entraîneur légendaire est toujours mû par la même passion pour le sport. Il a partagé son expérience avec les membres du Club des 1000, club de soutien d’Yverdon Sport, hier.
Georges-André Carrel, c’est des chiffres: 40 ans en tant qu’entraîneur du LUC, neuf titres nationaux, une centaine de matches de Coupe d’Europe. C’est aussi un personnage du sport vaudois et national, un orateur, un personnage tout court.
Hier, sur le coup de midi, il a présenté sa vision du sport, tirant les parallèles avec le milieu entrepreneurial, invité du Club des 1000, tout en rappelant bien évidemment qu’il a des origines à Suchy et à Chavornay, et que le Nord vaudois lui tient à cœur.
L’homme est captivant, au même titre que l’est son expérience, qu’il partage avec bonheur, au gré de ses aventures, de ses anecdotes. Comme lorsqu’il a fait monter les joueurs de son équipe du LUC sur les «Toblerones» à la frontière, pour qu’ils se souviennent ce qu’est la Suisse, ou alors le jour où il a demandé à son joueur argentin, qui se ramollissait lors de sa troisième saison passée en Helvétie, de dormir sur son passeport deux semaines durant, afin qu’il se remémore d’où il vient et les particularités qu’il devait amener sur le terrain.
«Je me suis beaucoup intéressé au football et à d’autres sports, afin de sortir du cadre. J’ai beaucoup appris des autres», a affirmé celui qui est notamment allé voir travailler Pep Guardiola à Barcelone, en son temps.
La flamme brûle toujours aussi intensément dans le for intérieur de l’ancien joueur et entraîneur charismatique. A 76 ans, il vit une «belle retraite», toujours très engagé, impliqué dans des projets ci et là. A peine son discours terminé à Yverdon, qu’il s’envolait déjà pour le soleil des Baléares. «Etre champion est difficile, le rester est très difficile. Le soir d’un titre, au moment de le fêter au bistrot, la tête était déjà à préparer la saison suivante.»
Et de se prêter au jeu des comparaisons entre sport et entreprises en insistant sur le fait que, plus que cumuler les compétences, il s’agissait avant tout de composer ses équipes en pensant à l’humain. «La complémentarité des personnalités est très importante», a-t-il martelé, avant d’évoquer tout ce qu’il y a à faire en périphérie du sportif pour créer une culture de club, celle de la réussite. Suivez l’exemple.