Les Burkhardt ont l’athlétisme dans la peau

Nessa court et saute, Davin sprinte, et leur maman, Emmanuelle, coache. Le trio de Valeyres-sous-Rances porte haut les couleurs de l’USY depuis quelques années.

Ils ne sont jamais très longtemps loin de la piste, les Burkhardt. Entraînés par leur maman au sein de l’USY, Nessa et Davin font partie des athlètes du club yverdonnois qui terminent régulièrement leurs épreuves sur les podiums. Il faut dire que l’athlé, ils ont grandi avec.

Emmanuelle Burkhardt a passé son enfance dans une famille de sportifs, à Bottens, où elle pratiquait avant tout le ski alpin et profitait du fitness tenu par ses parents pour parfaire sa condition physique. «Mon papa m’a dit un jour qu’il fallait que je fasse quelque chose l’été et que, comme je courais vite, je n’avais qu’à commencer l’athlétisme», se souvient celle qui a alors rejoint sans grand enthousiasme le Lausanne-Sports vers 14 ans. Finalement, après avoir rapidement obtenu de jolis résultats, elle a croché.

Sprint, haies, heptathlon, elle a touché un peu à tout, tandis que son papa l’entraînait pour les lancers, jusqu’à décrocher deux médailles nationales au 400 m haies en M20 et M23.

C’est néanmoins plusieurs années après avoir quitté les stades que ses enfants l’y ont ramenée. Dès lors établie à Valeyres-sous-Rances, elle est devenue coach du groupe d’athlétisme de la société de gym du village et a commencé les cours Jeunesse+Sport pour se former.

«A 5 ans, Nessa m’a dit qu’à 10 ans, elle voudrait en faire dans un stade avec une vraie piste», se remémore sa maman, afin de décrire la passion de sa fille pour la discipline.

Cela s’est concrétisé en 2017: la famille a rejoint l’USY Athlétisme, Emmanuelle Burkhardt devenant alors coach des athlètes de moins de 12 ans.

Davin, un peu moins de deux ans plus jeune que sa sœur Nessa, ne se trouvait jamais très loin de la piste dès le départ. L’athlétisme était initialement toutefois un peu moins son truc, et le jeune garçon s’est essayé à plusieurs autres disciplines, dont le BMX, tout en continuant l’athlé, avant de décider de s’y consacrer entièrement. «Il m’a dit, alors qu’il avait 8 ou 9 ans, qu’il voulait courir aussi vite qu’Usain Bolt», sourit sa maman. Le choix était fait.

Le quotidien de la famille est ainsi rythmé par le sport. «On vit athlétisme, on mange athlétisme. Mais je tiens à préciser que ce sont mes enfants qui le veulent, insiste Emmanuelle Burkhardt, qui s’occupe désormais des grands – dont ses enfants – à l’USY Athlétisme. J’ai toujours aimé leur apprendre des choses et j’ai la chance d’avoir deux athlètes au taquet. Cette double casquette de maman et entraîneuse est agréable, bien que les émotions soient parfois décuplées.»

Si Davin «sait plus s’écouter», Nessa est insatiable, prête à s’entraîner «dix fois par semaine» si cela s’avérait possible, pointilleuse et désireuse de tout analyser et comprendre. Elle a l’objectif de participer une fois à un grand championnat international. «Elle vit pour ça», lance sa maman.

Voilà déjà quelques années que Nessa Burkhardt enchaîne les podiums au niveau national, tandis que Davin Burkhardt s’est rapproché des meilleurs petit à petit. Unie, la famille n’est pas près de s’arrêter.