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Le bus scolaire n’est pas à l’heure
Selon sa publicité, ScolaCar est un service fiable, dans la pratique, il rencontre des difficultés à Essertines-sur-Yverdon.  carpostal

Le bus scolaire n’est pas à l’heure

26 mars 2025 | Texte: Jérôme Christen
Edition N°3917

La ligne de bus scolaire qui prend en charge les élèves d’Epautheyres à Essertines-sur-Yverdon est régulièrement déficiente depuis le début de l’année. Les retards varient entre 10 et 15 minutes. Une fois le bus n’est même jamais arrivé.

L’Association scolaire intercommunale de la région d’Echallens (ASIRE) semble pour l’heure presque plus contrariée que les parents qui ont signalé ces lacunes dans le transport de leurs enfants. Son directeur administratif, Jean-Michel Jacquemet, tient un langage modéré, mais ferme : il ne cache pas le fait qu’il n’est pas satisfait de son prestataire de services qui ne remplit pas ses obligations contractuelles depuis le début de l’année sur cette ligne et «qu’il a tapé du poing sur la table ».

Enfants pas autonomes

Les élèves concernés sont des enfants en bas âge, de la 1P à la 6P, soit de 4 à 10 ans, à savoir une période où ils ne sont pas encore en mesure d’être totalement autonomes pour se rendre seuls à l’école. Cette prise en charge est donc essentielle et cette situation d’incertitude peut être problématique pour des parents qui partent du principe que leur enfant est pris en charge.

A court de chauffeurs

Tout se passait bien jusqu’à Noël. C’est à la rentrée de janvier que la situation s’est dégradée avec des bus en retard à plusieurs reprises. La raison s’explique par une pénurie de chauffeurs. Celui qui assurait jusqu’ici le trajet entre Epauthères et Essertines-sur-Yverdon a décidé de changer d’employeur afin d’avoir plus d’heures de travail et de gagner sa vie. CarPostal se trouve actuellement à court de chauffeurs formés pour ce type de mini-bus au fait de la géographie du Gros-de-Vaud. Ce sont donc parfois les bus qui desservent Fey, Rueyres, Bercher et Vuarrens qui prennent le relais en cas de nécessité à l’issue de leur tournée.
L’ASIRE a des contacts réguliers avec CarPostal et après les couacs de janvier et début février, la situation s’était améliorée avant de se dégrader à nouveau la semaine dernière. Jean-Michel Jacquemet se dit attentif à la situation, mais souligne le fait qu’il est important que les parents l’informent suffisamment vite pour qu’il puisse faire remonter les lacunes au prestataire de services. Car, pour lui, « pas de nouvelles, bonnes nouvelles ! ». Du côté de CarPostal,  Nathalie Zenklusen, porte-parole, répond que «la branche fait face à une pénurie de personnel et que le recrutement est le défi du transport scolaire». Elle ajoute qu’en raison d’une activité à temps partiel, «il est courant que du personnel engagé dans le transport scolaire parte au bout de quelques mois pour une meilleure opportunité en termes de taux de travail». En conclusion, CarPostal affirme faire tout son possible pour trouver les meilleures solutions.