Pailly – Le comité a décidé de relancer la course abandonnée depuis plus de vingt ans pour donner un nouvel élan à la manifestation programmée ce week-end. Place à la nouvelle génération.
Lorsqu’il a appris le retour de la course de caisses à savon au menu de la Braderie de Pailly, Mathieu Richardet a récupéré son ancien véhicule pour permettre à son fils de suivre ses traces sur l’asphalte du village. «J’ai participé à deux ou trois éditions. La caisse à savon que mon père avait achetée, via les petites annonces, était chez mon cousin », précise-t-il. L’habitant de Pailly, qui s’avoue peu bricoleur, a pu compter sur l’aide de Michel Piot pour restaurer et adapter l’engin roulant à son nouvel occupant. Le bolide de poche, dont les freins, la direction et l’essieu arrière d’une roue ont été remis à neuf, trône dans le garage de son bienfaiteur. Encore un petit coup de peinture et il sera prêt à reprendre du service dimanche.
Un esprit créatif
Contrairement à Mathieu Richardet, Michel Piot ne s’est jamais frotté à d’autres jeunes pilotes du village et de la région sur la «piste» de Pailly. Cela ne l’a cependant pas empêché de construire une caisse à savon pour son fils, adepte de sports automobiles. «Tout est fait avec de la récupération, sauf les quatre roues», signale-t-il, peu avant de présenter sa création de métal et de cuir, fruit d’environ une semaine de travail. Un vieux caddie constitue l’enveloppe du véhicule, le siège est une valise héritée de son grand-père et des bouteilles de lait placées dans le dossier font office d’amortisseurs. Les patins à glace d’une grand-mère et un don du père du concepteur -une plaque avec l’inscription «Rio» placée à l’arrière de la caisse à savon- sont d’autres attributs familiaux qui accompagneront le jeune Mérick Piot sur l’asphalte.
«La dernière course de caisses à savon du village a eu lieu en 1995», explique Xavier Buffat, dont le frère a fait partie des pilotes de l’époque. Le responsable de l’événement indique que sa remise au goût du jour est née d’une concertation entre les organisateurs d’une Braderie en perte de vitesse. «Nous nous sommes demandés ce qui nous plaisait dans cette manifestation et la course de caisses à savon a souvent été mentionnée. Nous la reproposons donc pour tenter de relancer la fête», relève-t- il.
Un peu moins de vingt participants s’élanceront sur le parcours d’environ 700 à 800 mètres qui partira de la route d’Essertines pour rejoindre celle d’Oppens, en passant près du collège. La majorité des pilotes seront des enfants du village, mais la catégorie humour est ouverte à tous. «Il reste encore quelques places pour les retardataires», ajoute le responsable de l’événement. Autre nouveauté de cette édition de la Braderie, la place de fête sera située autour de la grande salle. «Avant, les stands de la manifestation étaient disposés dans les fermes le long de la Grand’Rue, mais bon nombre d’entre elles ont été transformées en habitations. Les quelques éditions organisées depuis à la rue du Borgeaud n’ont pas empêché la baisse de la fréquentation», commente Xavier Buffat.
Tout le village impliqué
La Braderie de Pailly, c’est avant tout l’occasion pour ses habitants de se rencontrer et de partager des moments de convivialité l’espace de trois jours de vendredi à dimanche. Toutes les sociétés du village sont représentées dans le nouveau comité élargi. «La Braderie permet aussi d’intégrer les nouveaux arrivants», commente Marilyse Richardet, épouse de Mathieu et mère de Nils, l’automobiliste en herbe. Cette native de Pailly a participé à la fabrication, sous l’oeil expert des anciennes du village, des merveilles vendues au stand pâtisseries. Quant à Michel Piot, il oeuvrera à la mise en place des bottes de paille pour délimiter le tracé des caisses à savon, tandis que l’on retrouvera Mathieu Richardet au stand raclettes. «Il reste encore des places pour le souper de samedi soir», indique Xavier Buffat. Toutes les infos sur la page Facebook de la manifestation.