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Les chardons inquiètent les agriculteurs

5 août 2009

Les CFF tardent à venir faucher les chardons, qui fleurissent, et les autres plantes nuisibles à la paysannerie.

Les CFF tardent à venir et les chardons prolifèrent dans les champs!

Les CFF tardent à venir et les chardons prolifèrent dans les champs!

«Il aurait fallu venir bien avant, aujourd’hui c’est déjà trop tard!» Didier Décombaz, commissaire à la culture des champs pour l’ancien district d’Yverdon, a beaucoup de travail depuis quelques jours en raison des dégâts commis par la grêle, et se serait bien passé de constater que le chardon, une plante nuisible à l’agriculture, se développait à grande vitesse dans la région.

L’arrêté cantonal du 11 juin 1976 stipule clairement que la destruction des plantes nuisibles est obligatoire sur les terrains agricoles, y compris le bord des routes, les haies et les lisières de forêts, ainsi que les voies de chemin de fer. Toujours selon l’arrêté, la destruction doit avoir lieu avant la formation des graines, car celles-ci se propagent extrêmement vite et loin. Un coup de vent et un champ se retrouve infesté de chardons, ce qui peut provoquer des pénalités financières de la part de l’Etat pour mauvaise tenue du champ, en plus du désagrément physique. Si le Service cantonal des routes est déjà intervenu sur son terrain, force est de constater que les chardons fleurissent sur les bords de la voie CFF entre Yverdon et Bavois notamment. «Les CFF sont ainsi clairement en infraction par rapport à cet arrêté», tonne Didier Décombaz, lequel n’a pas manqué de signaler le cas aux autorités compétentes, lesquelles ont à leur tour pris contact avec les Chemin de fer fédéraux.

Faucher au lieu de traiter

Frédéric Revaz, porte-parole des CFF, est conscient du problème: «Nous comprenons les critiques des agriculteurs et il est bien évidemment de notre ressort de venir enlever ces chardons. Nos équipes tournent dans toute la Suisse et les chardons sont enlevés les uns après les autres. Nous serons dans la région d’Yverdon dans les jours à venir.» Un peu tard, non? «Nous faisons ce que nous pouvons. Nous avons une liste de coins sensibles, où les chardons poussent chaque année, mais les cantons ou les communes attirent parfois notre attention sur d’autres endroits. Nous n’avons plus le droit de traiter avec des produits chimiques, comme nous le faisions encore il y a quelques années, pour une raison de protection des sols. Nous sommes obligés de faucher, ce qui est moins efficace, la mauvaise herbe repoussant vite et étant très résistante.»

Didier Décombaz en est conscient: les CFF font leur maximum, mais arrivent cependant trop tard, les chardons proliférant rapidement. «Les chardons, c’est une chose, mais l’ambroisie est également présente et après, c’est un problème de santé publique…», s’inquiète le commissaire.

Reste juste à prendre son mal en patience, et à attendre le passage des employés fédéraux.

Timothée Guillemin