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Les chiens policiers affûtent leur flair aux Cluds

23 avril 2015

Bullet – Le 48e cours de formation continue des chiens de police se déroule, cette semaine, sur le Balcon du Jura. Plus de soixante collaborateurs de plusieurs pays, s’y sont donné rendez-vous, parmi lesquels le jeune collaborateur de Police Nord vaudois Steve Sottaz, accompagné de Jarhead.

Douglas, un collaborateur de la Police de Nyon, avec Quenzi, 6 mois. Les chiens sont habitués dès leur plus jeune âge à se voir récompensés de leurs performances par le jeu. © Nadine Jacquet

Douglas, un collaborateur de la Police de Nyon, avec Quenzi, 6 mois. Les chiens sont habitués dès leur plus jeune âge à se voir récompensés de leurs performances par le jeu.

Les Cluds, sur la commune de Bullet, rassemble, une nouvelle fois, les conducteurs de chiens de divers horizons, dans le cadre d’une semaine de formation. Placés sous la direction de dix instructeurs, ces moments d’apprentissage permettent, à des collaborateurs appartenant à différents pays et structures, d’échanger leurs expériences et leur manière de faire.

Steve Sottaz, de Police Nord vaudois, a été intégré au groupe réservé aux jeunes chiens de moins d’un an avec Jarhead, un malinois de quatre mois. Le tandem est venu grossir, depuis peu, les rangs de la brigade canine basée dans la Cité thermale, désormais composée de quatre collaborateurs -le sergent Stéphane Paillard, les agents Grégory Marchand, Didier Streit et le nouveau venu- et leurs compagnons à quatre pattes -Thilk, Thémis, Dieman et Jarhead.

«Je suis entré dans la police dans ce but», explique Steve Sottaz, après la démonstration d’un exercice d’attention, lors duquel le maître entraîne son chien à le suivre dans ses mouvements et à s’arrêter à ses côtés, le regard dans sa direction, en cas d’immobilisation. Une gourmandise récompense toute tentative fructueuse.

«Nous avons déjà fait de bons progrès, par exemple dans le domaine de la recherche d’un homme en bâtiment et du pistage», relève Steve Sottaz.

Formation exigeante

Le jeune homme et son auxiliaire ne sont pas, pour autant, au bout de leurs efforts. Après une formation de base de deux ans, ils s’orienteront dans une voie. La plupart des canidés mobilisent leur truffe pour détecter des produits stupéfiants ou des explosifs, mais d’autres catégories, comme les chiens d’incendie, spécialisés dans la recherche de personnes ou utilisés durant certaines investigations criminelles, voire en appui de groupes d’intervention, existent.

La gendarmerie vaudoise fait appel à leurs services en moyenne lors de 2200 sorties par année. Dans 99,9% des cas, il s’agit d’employer leur flair. Dans le 0,1% restant, par exemple après plusieurs injonctions, quand un cambrioleur s’enfuit en courant, ou si le conducteur de chien est menacé, ce sont leurs dents.

Peu de races sont adaptées aux missions que leurs assignent les corps de police et autres gardes-frontière. «Les bergers allemands et les bergers belges malinois sont majoritairement utilisés en raison de leur polyvalence, de leur caractère malléable, de leur odorat, mais aussi de leur courage. Les chiens de chasse, à l’image des Saint- Hubert et des Rouge de Hanovre, ont, quant à eux, leur carte à jouer dans les recherches de personnes», explique Cédric Morin, chef de la brigade canine vaudoise. Son unité compte 18 collaborateurs et 22 chiens -douze opérationnels et dix en formation-, pour garantir une permanence 24 heures sur 24, 365 jours sur 365.

Tous sont des passionnés car, en Suisse, un conducteur de chien partage le quotidien de son animal au travail comme à la maison.

Ludovic Pillonel