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Les corbeaux freux ne seront pas tirés

30 janvier 2015

Pour faire cesser les croassements des corbeaux qui ont envahi Yverdon-les-Bains depuis plusieurs années, la Municipalité va demander aux privés d’élaguer leurs arbres.

L'élagage a été choisi comme solution pour faire fuir les corbeaux. © Duperrex -a

L’élagage a été choisi comme solution pour faire fuir les corbeaux.

Les désagréables croassements des corbeaux freux n’en finissent pas de faire parler d’eux. Suite à de nombreuses plaintes dues aux nuisances sonores des volatiles, la Municipalité d’Yverdon-les-Bains s’est penchée, mercredi matin, sur le dossier, pour résoudre le problème.

Sur trois solutions présentées à la Municipalité, une seule a été retenue. La première était de tirer les corbeaux freux, mais «nous ne souhaitons pas entrer dans ce système, qui est contraire à notre sensibilité et dont nous ne sommes pas certains du résultat», indique Marc-André Burkhard, municipal en charge du Service des travaux et de l’environnement.

La deuxième idée, qui n’a pas non plus convaincu, était d’engager une personne chargée d’effrayer les oiseaux en faisant du bruit, pour éviter qu’ils ne construisent leur nid au parc du Castrum (anciennement appelé parc Piguet). «Nous avions également des doutes quant à son efficacité», commente Marc-André Burkhard.

226 corbeaux

La Municipalité est en revanche persuadée que le toilettage des arbres communaux et privés reste la meilleure solution. La Ville s’apprête à prendre contact avec les propriétaires des terrains qui abritent les colonies de corbeaux freux et à les soumettre à élaguer leurs arbres. «C’est une solution à dose homéopathique, mais il n’y en a pas d’autre. Ces oiseaux se laissent difficilement déloger», indique Anne Chevalier, ingénieure au Service des travaux et de l’environnement, qui espère voir les colonies se déplacer hors de la ville.

Ce sont 226 nids de corbeaux freux qui ont été comptés en 2014. «Leur nombre reste stable, mais ces volatiles se déplacent de manière imprévisible. Le bois des Vernes, par exemple, abritait 90 nids en 2013 et il n’y en avait plus que 3 l’an dernier», précise Anne Chevalier.

Muriel Aubert

 

Le recensement d’oiseaux de tous les records

Le traditionnel recensement d’hiver des oiseaux d’eau autour du lac de Neuchâtel, le 18 janvier dernier, a battu des records. Ce sont, en effet, 78 500 oiseaux qui ont été comptés, ce qui représente le total le plus élevé en janvier depuis près de vingt ans.

De plus, les nettes rousses n’ont jamais été si nombreuses sur le lac. Leur nombre a été estimé à 18 000. Compte tenu du début d’hiver doux, les observateurs ont été surpris de l’abondance des espèces nordiques. Avec près de 20 000 têtes, le fuligule morillon est l’oiseau le plus abondant sur le lac. Un nombre record de 49 cygnes chanteurs et même d’un cygne de Bewick et de quatre oies rieuses ont été relevés. Les 82 tadornes casarcas et 227 grèbes à cou noir constituent également des records.