Les fous du volant
21 octobre 2024 | Textes: Robin Badoux | Photos: Gabriel LadoEdition N°3813
Le Grand Prix de Bavois a une nouvelle fois fait le plaisir des pilotes, petits et grands, fans de slot cars. Une formule originale qui plaît et qui parvient à se renouveler au fil des ans.
Les sorties de piste étaient nombreuses ce week-end au Grand Prix de Bavois, au moins trente à la minute! Malgré tout, les sourires étaient présents. Et pour cause: difficile de s’en faire lorsqu’il s’agit de slot cars. A peine sorti des rails, un bénévole était toujours présent pour remettre le bolide sur ses quatre roues. Ce qui fait qu’il y a un côté grisant à lancer sa voiturette à fond, quitte à mal négocier la prochaine épingle.
C’est la septième édition de ce mini Grand Prix. A chaque fois, des petites variations sont apportées pour rendre ces rendez-vous uniques. «On change le circuit chaque année, indique Sébastien Karlen, président de l’Amicale du Grand prix de Bavois. Il fait 167 mètres cette fois et est un peu plus compliqué, avec des passages vraiment techniques.» D’où les nombreux accidents. Il y a toutefois des pilotes qui se sont démarqués par la qualité de leur conduite, à l’instar d’Ethan Ischer. Le jeune Bavoisan partait cependant avec un avantage, lui qui est pilote de Formule 4. «C’est top d’organiser ce genre d’événement dans notre village, remarque-t-il. Le but reste de s’amuser bien sûr, les sensations ne sont pas les mêmes que sur un circuit. Cela se ressent surtout au niveau des doigts. Après trois heures à piloter avec une manette, on commence à avoir des crampes (rires)!»
Le jeune espoir n’est toutefois pas venu seul: sa Formule 4 était également présente, avec d’autres véhicules de course. «On a eu la chance cette année de recevoir la participation de l’écurie SRT (ndlr: Syselcom Racing Team, ndlr)», explique Sébastien Karlen. Des véhicules de l’académie, qui se consacre à la promotion de jeunes talents suisses, ont ainsi fait le déplacement jusqu’à Bavois pour cette édition du Grand Prix. «Ces voitures sont souvent la première marche qui propulse les talents vers d’autres courses, comme les 24 Heures du Mans, s’ils ont de la chance.»
La course d’endurance a constitué le point d’orgue du week-end. Il s’agissait de tenir 45 minutes sur le circuit, en tenant compte des arrêts aux stands. «Ces arrêts ne sont pas nécessaires pour ces voitures, mais c’est pour simuler des conditions réelles. Une jauge indique ainsi au pilote combien de carburant il lui reste», précise le président. Une «course aux œufs» était également organisée, nommée ainsi car le gagnant pouvait remporter… des œufs. «C’est amusant de voir que même avec ce genre d’enjeu, les pilotes font bien plus attention et négocient les virages beaucoup plus calmement!»
Malgré les compétitions, une bonne ambiance générale régnait dans la grande salle de Bavois, notamment grâce aux efforts des bénévoles. Ils étaient 34 à se relayer pour ramasser les petites voitures sorties des rails. «C’est un peu toujours la même équipe, remarque Sébastien Karlen. Ce sont d’ailleurs eux qui finissent les plus fatigués à la fin du week-end à force de courir après les voitures!»
Des jouets pour les pros
Même si le Grand Prix de Bavois reste, au moins, 30 fois plus petit qu’une véritable course automobile, il nécessite une grosse infrastructure. «On a pour environ 15 000 francs de matériel», indique le président, Sébastien Karlen. Une somme à laquelle s’ajoutent tous les frais d’entretien et de réparation des petits bolides, qui s’usent rapidement après des heures de courses ininterrompues.
En revanche, le matériel mobilisé permet de s’amuser en apportant une multitude de paramètres à la course. Le logiciel permet de simuler le niveau de carburant de chaque voiture, l’usure des pneus ou différentes conditions météo. «L’événement reste grand public à Bavois, donc on n’active pas tous les paramètres. Mais on peut décider de faire réagir les voitures comme si la piste était mouillée par la pluie. Peut-être que nous introduirons ce genre de courses, plus pros, dans une prochaine édition.»