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Les grévistes de Bacab ne désarment pas

8 avril 2014

Les 32 personnes licenciées par le fabricant de câbles ont défilé hier à travers Sainte-Croix pour obtenir un plan social qu’ils jugeront équitable. Les ouvriers durcissent la grève et manifesteront ce matin à Yverdon-les-Bains.

Les 32 employés licenciés manifestent avec l’aide d’Unia.

Les 32 employés licenciés manifestent avec l’aide d’Unia.

Les 32 employés licenciés en raison de la délocalisation de la chaîne de production de Bacab sont toujours sous le choc et ne parviennent pas à comprendre le choix de leur employeur. Ils ont fait entendre leur voix, hier en fin de matinée, dans les rues de Sainte-Croix, avec l’aide du syndicat Unia.

En plus du lancement d’une pétition qui permet de faire part de son soutien aux employés, les grévistes ont organisé une manifestation, hier matin. Armés de pancartes, de drapeaux, de tambours et d’un porte-voix, ils ont fait le tour de la commune du Balcon du Jura en criant leur mécontentement. «Nous souhaitons un peu de reconnaissance et un plan social digne de ce nom», explique l’une des manifestantes.

Depuis jeudi dernier, les 32 employés licenciés -sur les 40 que compte l’entreprise saintcrix- sont en grève. Ils ont veillé à tour de rôle, 24 heures sur 24, sur une partie des locaux de l’entreprise qu’ils occupent et sur les câbles chauffants qu’ils ont dernièrement produits et qu’ils ne souhaitent pas voir partir chez les acheteurs.

Ils souhaitent un plan sociale digne de leur travail.

Ils souhaitent un plan sociale digne de leur travail.

La grève continuera jusqu’à ce que la direction fasse une «proposition réaliste» et une nouvelle manifestation est organisée aujourd’hui, dès 11 heures, à Yverdon-les-Bains, entre la gare et la place Pestalozzi. «Finalement ce sont eux qui perdent de l’argent pendant que nous sommes en grève», souligne l’un des employés, qui déplore le rachat de l’entreprise suisse, Bacab, par le groupe allemand Bartec. «Ils ont voulu se faire plus d’argent, voilà à quoi ça mène…», regrette-t- il.

La direction de l’entreprise devait se réunir, hier après-midi, pour déterminer si le plan social pouvait ou non être revu à la hausse. Le résultat des discussions est toujours attendu.

Muriel Aubert