3e ligue – Immenses dominateurs de la saison, Sainte-Croix (1er) et Orbe (2e) se retrouveront dès la saison prochaine en 2e ligue. La rivalité continue.
A Orbe, on évoque une rivalité saine, agréable, entre deux clubs qui s’entendent bien, mais qui ne se font pas de cadeaux sur le terrain. Dans les rangs de Sainte-Croix, on parle plutôt d’une opposition qui pousse chacun à se surpasser, à donner ce qu’il a de meilleur. Chez l’un comme chez l’autre, quoi qu’il en soit, une seule chose importe: battre le rival, histoire de pouvoir le charrier jusqu’au prochain duel.
Deux belles surprises
«On a beau avoir remporté la dernière confrontation qui nous a opposés, on a encore en travers de la gorge notre lourde défaite 3-0 du premier tour, à Orbe», lâche Jacky Duong, l’entraîneur sainte-crix. La bonne nouvelle, c’est qu’une revanche est d’ores et déjà prévue. Les deux formations nord-vaudoises ont à tel point survolé leur championnat de 3e ligue qu’elles ont toutes deux obtenu leur promotion. Sur vingt matches, Sainte-Crix et Urbigènes n’en ont perdu que deux chacun, le tout en ne lâchant respectivement que treize et seize sets. Impressionnant.
L’un comme l’autre n’étaient pourtant pas prédestinés à vivre une saison aussi faste. «L’objectif de montée est né à la mi-championnat, en fait, admet Cédric Gaillard, coach de la première équipe du VBCO. On venait de vivre deux saisons compliquées, dont une où il avait fallu se battre pour le maintien. Se retrouver aussi bien classé, qui plus est avec un groupe aussi jeune, ça a été une grande surprise. Et puis, en voyant que les résultats se succédaient, on a compris qu’il y avait un coup à jouer.»
Le son de cloche est assez similaire à Sainte-Croix: «On voulait figurer parmi les trois premiers au bout du compte, explique Jacky Duong. On savait que certaines formations étaient très bien préparées et devraient nous poser problème. Creuser l’écart en tête du groupe au côté d’Orbe, on ne s’y attendait vraiment pas.»
Reste que les bonnes surprises se sont accumulées, que les deux clubs ont fait la course en tête d’un bout à l’autre de l’exercice et, qu’final, leur place en 2e ligue est amplement méritée.
«L’année prochaine, ce sera une toute autre histoire, prévient Cédric Gaillard. Il y a une différence notable entre les deux catégories de jeu. Un bon nombre d’anciens joueurs de 1re ligue, voire de plus haut, terminent leur carrière en 2e ligue. Plusieurs clubs auxquels on se frottera en profitent allégrement. On n’aura donc pas d’autres ambitions que de se maintenir. Ce qui serait déjà formidable.»
Le miracle des féminines d’Orbe
Si elle voulait finir sa saison jeudi dernier et ne pas avoir à disputer des barrages de tous les dangers contre la relégation, la première équipe féminine d’Orbe n’avait pas le choix: elle devait battre Lausanne en quatre sets maximum. «Et on l’a fait! C’est un miracle, s’est réjouie, aux anges, la coach Sybille Roch. On avait vraiment à cœur de ne pas redescendre en 4e ligue, une saison après notre promotion. On possède trois équipes de juniors, c’est très important pour le club de disposer d’une formation en 3e ligue pour que toutes les filles puissent intégrer un groupe qui leur convient.»