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Les milieux de la drogue sous pression

28 septembre 2012

La Police du Nord vaudois a mis sous pression, un mois durant, trafiquants et consommateurs en ville d’Yverdon-les-Bains. L’opération, coordonnée avec la brigade des stupéfiants de la Police cantonale, a produit l’effet déstabilisant attendu. Mais les autorités savent qu’il faudra la répéter fréquemment.

Pascal Pittet, commandant de la Police nord-vaudoise, estime que le travail a porté ses fruits et que la «fourmilière» est éparpillée.

«Ce travail a porté ses fruits. On a éparpillé un peu la fourmilière», a expliqué Pascal Pittet, commandant de la Police du Nord vaudois, hier matin à l’occasion de la présentation du bilan d’une opération de déstabilisation des milieux de la drogue menée en ville d’Yverdon-les-Bains, et tout particulièrement dans le secteur gare-place d’Armes, entre le 16 août et le 12 septembre dernier.

Des premières indications avaient été données lors de la séance du Conseil communal d’Yverdon-les-Bains, au début de ce mois, en réponse à la question du conseiller UDC Pascal Gafner (La Région Nord vaudois du lundi 10 septembre).

Pas de fixation

Daniel von Siebenthal, syndic, et Jean-Daniel Carrard, municipal en charge de la police, ont rappelé hier qu’il n’y a pas «de zone de non-droit» dans la ville.

Si la Police régionale a opté pour une opération sur la durée, cela tient au fait que, depuis le début de l’été, trafiquants et acheteurs étaient de plus en plus présents dans le secteur du Jardin japonais, avec à la clé des plaintes de plus en plus fréquentes des citoyens.

La Police régionale a ainsi affecté un cinquième de ses effectifs -huit à dix policiers- durant une période d’un mois, afin de disperser les trafiquants. L’action a concerné le périmètre élargi du centre-ville et d’autres points.

Un effet positif

Quelque 140 personnes, trafiquants et consommateurs, ont été identifiées. La Police a saisi une cinquantaine de grammes de cannabis et autant de cocaïne. Un cinquième des personnes identifiées seulement a été contrôlé à plus d’une reprise.

Si on ne connaît pas le nombre de personnes déférées au procureur -il faut démontrer le trafic-, les effets de cette opération sont positifs. Non seulement les trafiquants se sont faits plus rares, mais, lors de deux opérations récentes menées par la Police de sûreté, une seule transaction a été constatée. Une situation que Jean-Yves Lavanchy, chef de la brigade des stupéfiants, attribue au travail effectué durant l’été par la Police régionale.

Loin de crier victoire, les autorités en charge de la sécurité relèvent qu’il faudra renouveler ce type d’opération, mais aussi en imaginer d’autres, et durcir la loi, pour combattre durablement le fléau.

Isidore Raposo