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Les Nord-Vaudois regrettent Erasmus

28 février 2014

L’exclusion de la Suisse du programme Erasmus suscite de vives réactions. Les étudiants du nord vaudois expriment également leur mécontentement.

Pedro Pina Pereira (au centre) a fait une année de médecine à Bonn.

Pedro Pina Pereira (au centre) a fait une année de médecine à Bonn.

«C’est triste et scandaleux de toucher à l’éducation», s’exclame Sandra Trajkovic, une Yverdonnoise qui a étudié l’allemand et l’espagnol à l’Université de Lausanne, et qui a eu la chance de pouvoir profiter du programme d’échange Erasmus pour faire un semestre à Salamanque, en Espagne. Les réactions sont vives depuis que la Commission européenne a confirmé, mercredi, que la Suisse ne participerait plus aux programmes «Horizon 2020» et «Erasmus plus», un changement qui indigne également dans Nord vaudois.

«Ces votations sont scandaleuses et c’est dramatique que les étudiants en paient le prix», indique Pedro Pereira. Cet étudiant en médecine a quitté, l’an dernier, les auditoires de l’Université de Lausanne pour suivre sa première année de Master à Bonn, en Allemagne. «Ce voyage permet de découvrir un autre système de travail, d’autres cours et de pratiquer une autre langue, mais c’est surtout une expérience humaine incroyable», indique-t-il.

«Cette ouverture aux autres pays, qui est facilitée par le programme Erasmus, est fondamentale», ajoute Sandra Trajkovic. Pour cette dernière, il est impossible d’acquérir un certain niveau de langue sans la pratiquer et sans découvrir la culture qui l’accompagne. «Je ne pense pas que je serais partie sans le programme d’échange, précise-t-elle. Et ça aurait été un gros regret.»

Erasmus permet aux étudiants qui effectuent une partie de leurs études dans un autre établissement scolaire européen de toucher une bourse. «Mais elle n’est pas d’une aide précieuse, c’est surtout un cadre et une organisation qui facilitent grandement les échanges», explique Olivia Fahmy, une Nord-Vaudoise qui a également étudié les lettres à l’Univeristé de Lausanne, et qui a fait un stage Erasmus à Berlin.

Les étudiants seront rejoints, samedi sur la place Fédérale, à Berne, par une cinquantaine d’organisations lors d’une manifestation populaire pour affirmer une «Suisse ouverte et solidaire».

 

Regrets pour la HEIG-VD

«Cette exclusion est une ombre, un véritable coup de frein à la mobilité et à la recherche», indique avec inquiétude Catherine Hirsch, directrice de la Haute École d’ingénierie et de gestion du canton de Vaud. «Il faut trouver des solutions pour continuer les échanges, il est important de rassurer et de garder contact avec nos partenaires pour qu’ils comprennent que nous voulons continuer à partager», ajoute-telle.

Muriel Aubert