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Les petites patates se font attendre

19 novembre 2013

Les récoltes de pommes de terre sont tardives cette année et la quantité n’est pas au rendez-vous.

Emilien Piot devant les nombreuses caisses de patates Fenaco qui resteront vides cette année.

«C’est une mauvaise année !», regrette André Jaquier, agriculteur à Bonvillars. Les producteurs de pommes de terre vivent, en effet, une rude période. Alors que le retard des récoltes était prévisible, la quantité amassée est une très mauvaise surprise pour la population agricole.

«Normalement, nous recevons 7500 tonnes de pommes de terre, cette année nous aurons 1000 tonnes en moins», indique Emilien Piot, responsable du centre Fenaco de Bercher. Le printemps froid et humide a retardé la plantation, la croissance, puis la récolte des tubercules de deux à trois semaines, en moyenne. Ainsi, alors que le ramassage se fait habituellement entre le début septembre et la mi-octobre, les dernières patates sont encore ramassées aujourd’hui dans certains champs. Les fortes chaleurs du mois d’août n’ont pas amélioré la situation des cultures.

Petites, mais bonnes

«Malgré l’arrosage artificiel, les tubercules sont de très petit calibre et la peau n’est pas très belle», poursuit Emilien Piot qui rassure en précisant que la qualité, et donc le goût, reste identique aux autres années.

«Le manque à gagner, dû aux faibles rendements de cette année, s’élève entre 20% et 30%», précise Pascal Marendaz, agriculteur à Mathod, qui a terminé ses récoltes il y a quinze jours. «A cause de l’offre basse et de la demande en hausse, le prix a déjà augmenté d’environ un franc cinquante, ce qui n’est pas grand-chose », explique le Mathoulons. D’après Christine Heller, de Swisspatat : «La situation est la même dans toute la Suisse, avec cependant des parcelles plus touchées que d’autres.»

Muriel Aubert