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Les programmes se précisent à Yverdon

13 novembre 2014

Une semaine après la PLR Valérie Jaggi Wepf, c’était, hier, au tour des deux autres candidats à l’élection complémentaire à la Municipalité, le socialiste Stéphane Balet et l’UDC Pascal Gafner, de présenter les grandes lignes de leur projet politique.

Le socialiste Stéphane Balet se félicite du travail accompli par l’actuelle Municipalité. © Michel Duperrex

Le socialiste Stéphane Balet se félicite du travail accompli par l’actuelle Municipalité.

Alors que la campagne bat son plein et que les foyers yverdonnois ont reçu, mardi, son programme décliné sous forme d’un tous-ménages, le socialiste Stéphane Balet a donné rendez-vous, hier matin, à la presse, pour détailler sa vision politique pour sa ville. Un projet qui s’appuie sur trois axes principaux.

1) Le logement: «A Yverdon, le taux de vacance se site à 0,4% ou 0,5%. Il faut créer de nouveaux quartiers comme Gare-Lac et poursuivre le travail de la Fondation pour le logement, dont les débuts dans le domaine des appartements sociaux, même modestes, sont prometteurs.»

2) La politique familiale: «Je souhaite développer l’aide pour les familles qui avaient été créée en 2011 sous forme de bons à faire valoir dans les commerces yverdonnois. D’ailleurs, je proposerais au Conseil communal un amendement au budget, afin d’augmenter de 10% la somme allouée à cette aide, qui est aujourd’hui d’environ 460 000 francs.»

3) La sécurité: «Même si je pense qu’il n’est pas toujours justifié, il faut combattre le sentiment d’insécurité de la population, par davantage de présence policière sur le terrain, mais aussi en poursuivant des projets de prévention, comme ceux des quartiers solidaires.»

«Excellent travail»

Dans l’ensemble, Stéphane Balet aimerait, en cas d’élection, poursuivre «l’excellent travail» accompli jusqu’ici par la Municipalité. Aux questions sur différents reproches fait à l’Exécutif, comme le non achat de la parcelles Sports 5, le socialiste rétorque qu’«il est facile de sortir un ou deux points précis, mais que dans l’ensemble, la politique municipale a fait avancer Yverdon». Ainsi, il assure qu’il la poursuivra, notamment au niveau de la vieille ville. «La vitalité du centre passe par l’amélioration des espaces publiques», a-t-il souligné, terminant sur une anectode: «le jour où l’on a annoncé la fermeture de la place Pestalozzi au trafic, certains ont hurlé à la fin du monde. Aujourd’hui, les Yverdonnois, qui profitent des terrasses dès le moindre rayon de soleil sont heureux de cet aménagement.»

 

La réfection de la rue du Lac est l’une des priorités politiques de l’UDC Pascal Gafner. © Pittet

La réfection de la rue du Lac est l’une des priorités politiques de l’UDC Pascal Gafner.

Pascal Gafner n’est pas du genre à baisser les bras. Jeudi dernier, le jeune UDC se faisait «moucher» par la majorité du Conseil communal, qui a choisi de reporter la discussion sur sa motion demandant la rénovation de la rue du Lac. Hier matin, c’est justement au milieu de cette artère qu’il a tenu à être photographié, afin de marquer sa volonté. «Un conseiller m’a reproché de faire de l’électoralisme avec cette proposition. Je ne suis pas d’accord. Cette rénovation de la rue la plus fréquentée d’Yverdon est nécessaire. C’est une carte de visite de notre ville. Et cela permettrait, enfin, d’avoir une cohérence entre les trois rues piétonnes.»

Infrastructures

Pascal Gafner place d’ailleurs l’amélioration des infrastructures en tête de la liste de ses priorités, avec, entre autres, la réfection de la rue du Midi, l’aménagement du pont de la Chèvre et la création d’un parking souterrain à la place d’Armes. Dans le programme du candidat, on retrouve également une amélioration de la sécurité, qui passe, selon lui, par un renforcement des forces de l’ordre, et par le soutien à l’initiative cantonale de son parti, demandant l’interdiction de la mendicité.

Comme ses deux adversaires, l’UDC veut aussi soutenir le logement, en densifiant la ville, «car les terrains disponibles pour la construction sont limités». Au niveau économique, contrairement à l’autre parti de droite, le PLR, Pascal Gafner ne veut pas d’un assouplissement du règlement d’Y-Parc.

«Le Parc scientifique et technologique, qui est l’un des plus grands de Suisse, doit conserver sa vocation de recherche et de technologie. Libéraliser les terrains pour des sociétés non concernées par cette vocation mettrait en péril vingt ans de travail. Pour les autres entreprises, il faut trouver des solutions ailleurs. Et il y a en a, dans la zone Yverdon-Sud ou sur le site Verdan», explique Pascal Gafner, tout en évoquant la création de zones mixtes entreprises-habitations, aux Parties et aux Iles.

Yan Pauchard