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Les résidants des Iris aux barricades

6 août 2012

Le projet de restructuration du camping, présenté par le TCS, suscite une vive opposition. Les autorités et le club sont invités à revoir leur copie.

La séance houleuse qui s’est tenue le dernier samedi de juin à la Marive n’est pas restée sans suite. Les résidants sont déterminés à se battre.

La torpeur estivale n’a pas calmé les esprits du côté du Camping des Iris, à Yverdon-les-Bains. Après la séance d’information organisée fin juin par le Touring Club Suisse (TCS) à la Marive, marquée par des interventions très émotionnelles, les résidants se sont désormais engagés dans une voie qui pourrait avoir une issue plus juridique.

En effet, fin juillet, une lettre mettant en doute la légalité de la procédure, de même que le manque de transparence du projet -avec une liste de 110 signatures en annexe-, a été adressée à la direction du TCS, au syndic d’Yverdon-les-Bains, au président du Conseil communal, au Service de l’Urbanisme et des bâtiments, au Centre Pro Natura de Champ-Pittet, au Cercle ornithologique et de sciences naturelles (COSNY), et au quotidien régional.

Procédure cavalière

Les signataires de cette missive reviennent sur de nombreux arguments évoqués lors de la séance du 30 juin dernier à la Marive. Ils déplorent la façon de procéder du TCS, notamment l’information tardive donnée aux intéressés, la fait qu’il faudra obligatoirement devenir membre du club automobilistique pour accéder au camping, et la nouvelle politique de prix. Ainsi, selon les signataires de cette lettre, un locataire qui payait 1151 francs par an pour sa place, hivernage compris, verra ce montant tripler (3500 francs).

Sachant qu’une bonne partie des résidants sont des gens de condition modeste et retraités, cette augmentation paraît en effet excessive. Les représentants du TCS la justifient par l’investissement (cinq millions de francs) à consentir pour remettre les installations au goût du jour.

Ce aspect est d’ailleurs dénoncé par les signataires de la lettre qui soulignent que le camping «a toujours été bénéficiaire», alors que les investissements nécessaires n’ont pas été réalisés.

En conclusion, les auteurs de la lettre demandent aussi bien au TCS qu’à la Commune d’Yverdon-les-Bains, qui a conclu un bail d’une durée de 35 ans avec le nouvel exploitant, «de réexaminer l’ensemble du projet de façon plus constructive, avec un véritable dialogue tenant compte de façon positive des différents points cités».

 

Terrain «miné»

Un point est de plus en plus débattu parmi les résidants, celui du sous-sol du camping. Il serait, à l’instar d’une bonne partie des rives yverdonnoises, rempli de déchets de toutes sortes. Les quelques excavations réalisées sur les terrains d’Expo.02 ont révélé un passé peu reluisant de l’élimination des déchets. Avec pour conséquence l’obligation de dépenser des sommes considérables pour le traitement des terres polluées. Les résidants du camping craignent également que les travaux envisagés posent «au niveau écologique des problèmes très difficiles à régler». Avec à la clé des coûts qu’il faudra bien assumer.

Isidore Raposo