Les «riders» ont leur skateparc

Les jeunes de Chavornay peuvent désormais profiter d’installations de premier plan, lesquelles ont été inaugurées… dans la grande salle, la faute à une pluie battante!

Le choix du casque, un moment très important pour le «rider»!

«Maintenant, y a un skate, on peut rider! Y a rien de mieux!» Jason n’a pas forcément l’habitude des discours officiels et sa fraîcheur a fait sourire la plupart des invités, samedi dernier à Chavornay lors de l’inauguration du skateparc. Celui-ci, dont la construction a été rendue possible grâce à un préavis municipal accepté par les conseillers communaux, a coûté un peu plus de 200 000 francs, mais, à voir l’enthousiasme des jeunes, cette somme n’a de loin pas été versée dans le vide. Ils étaient en effet plusieurs dizaines à avoir travaillé pour que cette journée d’inauguration soit une réussite, eux qui l’ont voulue à leur image, détendue, mais tout de même sérieuse!

Une association créée spécialement

«Nous avons travaillé pour ce skateparc», a ainsi tenu à rappeler Jason, lequel est venu, avec plusieurs de ses amis et futurs utilisateurs, donner un coup de main à l’entreprise chargée du montage. Ces jeunes se sont investis pour ce projet, y ont déjà consacré du temps, et, à voir également le nombre d’entre eux occupés à dévaler les rampes, le pari est déjà gagné. Une association a en outre été constituée, qui organisera un repas de soutien notamment, et qui servira de «répondant» à la Commune. Une bonne manière d’impliquer ces jeunes dans la vie de leur village et de leur faire comprendre que l’argent investi dans ce skateparc a une signification.

Les jeunes sont d’ailleurs conscients de leur responsabilité, eux qui s’exhortent à tour de rôle à ramasser leurs déchets et à respecter ces installations communales. «Le problème ne vient pas forcément d’eux, mais de ceux qui viennent profiter du lieu une fois la nuit tombée et sur lesquels nous n’avons aucun contrôle», souffle un municipal. L’Association, en tous les cas, est partie sur de bonnes bases et les jeunes, s’ils ne sont pas encore tout à fait à l’aise pour les discours officiels, mais ils ont bien le temps de s’améliorer dans ce domaine. La politique est une longue route, dont ils découvrent avec délices les premiers rouages. Le premier conseil? S’impliquer, c’est bien. Etre constant dans la durée, c’est mieux.