Les sauveteurs des Iris sont prêts pour la saison estivale
17 juin 2014Un exercice sanitaire a été organisé, jeudi dernier, sur l’une des dragues de la gravière de la Poissine. Les sauveteurs d’Yverdon-les-Bains sont prêts pour les dizaines d’alertes qu’ils vont recevoir durant les prochains mois.
Une quinzaine de secouristes ont passé la soirée sur l’une des dragues de la gravière de la Poissine, jeudi dernier, où les sauveteurs des Iris, basés au port d’Yverdon-les-Bains depuis 1961, se sont donné rendez- vous au milieu du lac, pour l’un de leurs cours annuels.
Pour rendre l’exercice plus sympathique, cette année, l’exercice a été délocalisé. «Nous avons demandé l’autorisation de venir sur les dragues, précise Lionel Guichard, le responsable de formation. Et pour que le cours semble plus réaliste, ce dernier a fait appel à deux de ses collègues paysagistes pour jouer les blessés.
Les sauveteurs ont été confrontés à trois cas différents qu’ils pourraient rencontrer lorsqu’on les appelle à l’aide sur le lac ; jambe cassée, chute de plusieurs mètres et arrêt cardiaque. Les secouristes bénévoles ont également transporté les blessés sur les bateaux des sauveteurs des Iris. «Nous pouvons être appelés durant toutes les saisons et nous avons entre 30 et 40 cas à gérer par année, explique Antoine Rochat, président depuis 10 ans de la société de sauvetage des Iris.
Mais c’est entre juillet et août que nous sommes le plus souvent alarmés.» La quarantaine de membres des sauveteurs des Iris sont tous bénévoles et travaillent en étroite collaboration avec la Brigade du lac. Tous les weekends, durant l’été, une équipe est de piquet au port d’Yverdon-les- Bains, alors que le reste du temps, les sauveteurs sont alertés par bipeur. Ils sont prêts à intervenir sur le bout vaudois du lac de Neuchâtel à tout moment. «On se doit d’arriver rapidement, indique Antoine Rochat. En dix minutes nous devons être sur le bateau.»
A l’aide de leurs deux bateaux, les sauveteurs remorquent principalement des embarcations en détresse, ainsi que des planches à voile ou des kitsurfers. Il arrive également qu’ils soient appelés pour des choses plus graves, comme des malaises et des blessures. D’où l’importance de refaire des exercices sanitaires chaque année, même si chaque membre a fait un brevet de sauvetage.
«Tout s’est très bien déroulée. Il y avait juste quelques petits détails à corriger», conclut avec satisfaction, Lionel Guichard. Les sauveteurs sont donc prêts à passer à l’action durant la saison estivale.
La retraite du bateau Osiris 2 approche
La célèbre coque jaune du bateau de la société de sauvetage des Iris, Osiris 2, a maintenant 22 ans et ses moteurs ont été changés il y a plus de dix ans. «Il peut tomber en panne à tout moment», regrette le caissier Pierre-Alain Vaucher.
Pour plus de sécurité pour les sauveteurs et pour plus de fiabilité, la société yverdonnoise espère pouvoir s’offrir un nouveau bateau d’ici la saison prochaine. Une commission d’achat étudie le marché depuis début 2013 et semble avoir trouvé l’embarcation qu’il leur faut. «Il s’agit d’un bateau un peu plus grand et plus stable, plus facilement manoeuvrable, avec des outils de navigation plus performants», explique le caissier.
Bien que les neuf communes riveraines du bout du lac assurent une partie du financement de ce projet, les sauveteurs des Iris sont encore à la recherche de fonds.
Sauvetage réel entre Yverdon et Grandson Un voilier en détresse
Alors que les premiers sauveteurs arrivent au port des Iris pour se préparer pour le cours de sauvetage, ils reçoivent un appel à l’aide. Un voilier se trouve en difficulté au large, entre Yverdon-les-Bains et Grandson. Ce n’est pas un exercice.
Quatre sauveteurs de la société de sauvetage des Iris embarquent à bord de l’Osiris 2, depuis le port d’Yverdon-les-Bains. Antoine Rochat, le président de la société, prend la barre et sort du port en enclenchant les feux bleus et en faisant retentir la sirène. Ce soir, il y a peu de bateaux sur le lac, il n’est donc pas difficile de repérer le voilier en détresse. Osiris 2 et son équipage foncent droit dans sa direction.
Une fois arrivés vers le voilier, les deux passagers expliquent que leur dérive est bloquée et qu’ils voudraient être remorqués jusqu’à leur place d’amarrage, dans le port de Grandson. Les cordes sont attachées et c’est avec prudence que les bateaux se dirigent en direction de la rive.
Étant donné que le voilier ne peut plus être dirigé, Helios, le second bateau moteur des sauveteurs des Iris est appelé en renfort. Alors qu’Osirirs 2 tire le voilier, le second le guide par l’arrière pour éviter qu’il ne tape dans le port. Environ 45 minutes après l’appel à l’aire, le voilier et ses passagers se retrouvent sains et saufs, dans le port de Grandson. «C’est déjà le cinquième voilier que nous remorquons cette année», indique le président.