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Les temps sont durs pour les paroisses

26 août 2013

La Paroisse Notre Dame de Grâce, à Orbe, mise sur la transparence pour motiver la générosité chrétienne.

La paroisse Notre Dame de Grâce, à Orbe.

Les catholiques de la région Orbe-Chavornay ont été surpris de recevoir, dernièrement, une demande de soutien d’un aspect bien particulier.

La Paroisse Notre Dame de Grâce, à Orbe, a envoyé, à tous les catholiques de la région, une demande de don sous la forme d’une lettre résumant la situation financière de la paroisse. Il y est clairement indiqué que les charges s’élèvent à 55 000 francs, alors que les produits n’atteignent que 38 000 francs. Il manque donc somme de 17 000 francs pour faire tourner le ménage paroissial.

Pour faire appel à la générosité chrétienne, le conseil de la paroisse mise sur la transparence. «Pas mal de paroissiens pensent que le curé est payé comme un fonctionnaire, explique B.M. Gloor, président du conseil. Il faut faire comprendre que ce qui est versé ne permet pas de couvrir nos factures.» Pour que les gens prennent conscience de la situation financière, et pour qu’ils puissent constater les détails des dépenses et des recettes, le compte d’exploitation de la paroisse a été publié au verso de la lettre. «Le but est d’informer, ajoute B.M. Gloor. Il faut que les gens se rendent compte que nous ne roulons pas sur l’or.»

Ce souci de transparence sera également appliqué au catéchisme. Avec un budget d’environ 7000 francs et une participation financière indispensable des parents, une comptabilité précise et spécifique aux groupes de catéchumènes sera partagée avec les paroissiens. «Il faut montrer où va l’argent qui nous est donné», précise le président du conseil.

Bien que l’aide financière communale permette de financer les bâtiments et le bon fonctionnement des cultes, la paroisse est propriétaire de la cure. Ce qui représente des charges importantes pour le conseil de la paroisse.

Pour améliorer la situation financière actuelle, un pré-projet se prépare en collaboration avec la Fondation de la Rochette. La location d’appartements protégés permettrait de «mettre du beurre dans les épinards», confie B.M Gloor. De plus, la paroisse souhaite diminuer ses charges salariales en tentant d’augmenter le nombre de bénévoles.

Des bénévoles sont également recherchés dans la Paroisse de l’Eglise évangélique réformée de la région Orbe-Agiez. Bien que la situation financière soit moins précaire que chez les catholiques, le conseil paroissial doit, pour boucler sa comptabilité, «puiser presque 20 000 francs par an dans leurs réserves», relève Andréa Stuber, présidente du conseil paroissial protestant Orbe-Agiez. Elle estime que la paroisse pourra continuer ainsi une quinzaine d’années avant d’épuiser ses réserves.

«Les temps sont durs pour tout le monde, nous avons tous le même problème», souligne Andréa Stuber, qui félicite la paroisse catholique de miser sur la transparence.

 

Muriel Aubert