Nicolas Gay repart une huitième saison d’affilée sous le maillot du HC Yverdon. Lui comme les autres anciens ont tous décidé de poursuivre l’aventure, à la fois leaders sur la glace et exemples pour la relève.
Textes: Manuel Gremion | Photos: Gabriel Lado
Nicolas Gay, vous envisagiez sérieusement de ranger les patins l’été passé, après la relégation
en 2e ligue. Vous avez finalement continué à jouer et, une année plus tard, vous être toujours là. Qu’est-ce qui vous a convaincu de rempiler ?
La belle saison réalisée avant tout, et simplement parce que j’aime toujours jouer au hockey.
A 34 ans, la reprise sur glace, est-ce quelque chose que l’on redoute ?
Non, non, ce n’est que du plaisir d’être de retour sur la glace.
Parce que ça manque ?
A moitié, à vrai dire, car je fais beaucoup de vélo l’été, du VTT.
Avec quelques courses au programme ?
J’ai participé au Jura Bike Marathon, à Vallorbe. Autrement, je fais beaucoup de sorties avec Dan Vidmer et Matthieu Rochat, qui ont tous les deux joué à Yverdon. Des virées qui durent entre deux et quatre heures.
Qu’est-ce qui manque alors, qu’est-ce qui donne envie de rechausser les patins ?
C’est l’esprit d’équipe, le vestiaire, et également le jeu.
Le fait d’avoir manqué d’un rien le retour en 1re ligue est-il digéré ?
Ce n’est même pas un sujet. L’objectif n’était pas vraiment d’être promus. On a fait un très bel exercice, et c’est ce qu’il faut retenir. Je ne suis d’ailleurs pas convaincu que ça aurait été une bonne idée de remonter directement en 1re ligue.
Cette saison, quel sera votre rôle, votre mission, au sein de cette équipe yverdonnoise ?
De me faire plaisir avant tout et de réaliser une belle saison.
Mais par rapport aux jeunes ?
Il y a quelques vieux dans l’équipe, dont Jonathan Lussier qui est venu se greffer au contingent, alors je ne serai pas dans les plus âgés! Jiri Rambousek et Jo le seront…
Si on comprend bien, vous leur laissez un peu le rôle de papas et patrons ?
Oui, oui, bien sûr!
Comment vous sentez-vous avec les jeunes, alors qu’une bonne partie de l’effectif a environ quinze ans de moins que vous ?
J’aime bien jouer avec les jeunes, je me mêle facilement à eux, il n’y a pas de grosse différence.
Avez-vous gardé votre âme d’enfant ?
Bien sûr, et maintenant avec un enfant de 17 mois, je dois rester jeune.
Pour en revenir au hockey, qu’est-ce que vous attendez de cette équipe cette saison ?
On aimerait confirmer le bon précédent exercice.
Et quelles seront les clés pour cela ?
L’expérience, avec ces quelques anciens, mais aussi les jeunes, avec leur fougue et leur vitesse. Aussi, bien sûr, le travail, le fait de s’entraîner avec sérieux. Il s’agit de garder les ingrédients qui ont fonctionné la saison passée, avec ce bon mélange entre routiniers et la jeunesse.
Les jeunes seront-ils encore meilleurs cette saison ?
Ils ont pris une année : je pense que oui. Entre ce qu’ils ont joué avec les juniors et avec nous, ça fait de l’expérience. Ils progressent !
Les anciens seront-ils toujours aussi en jambes ?
Alors ça, je ne sais pas! On prend de l’âge, on verra.
Vous redoutez ?
Non, non. Je me sens encore en forme, et le vélo me maintient.
De quoi être fit ?
J’ai perdu quelques kilos, oui. Ce qui n’est pas toujours bien au hockey, mais ce n’est pas bien non plus d’en avoir trop. Là, je suis bien.
Vous êtes-vous fixé un objectif de goals à inscrire, vous qui êtes le meilleur buteur de l’équipe ?
Non, non.
Il n’y a même pas un petit concours interne entre Jiri Rambousek et vous, pour savoir qui va finir meilleur pointeur ?
Aucun, seul le plaisir de jouer compte.